Minimiser l’odeur qui attire le ravageur

7213.br - Illustration Minimiser l’odeur qui attire le ravageur
La technique de chromatographie en phase gazeuse est utilisée pour détecter les odeurs des plantes. François Verheggen travaille sur diverses cultures.

Les composés organiques volatils émis par les plantes attirent des ravageurs comme les taupins. La recherche avance sur des variétés capables de se faire plus discrètes pour minimiser les attaques. L’activité physiologique des plantes génère des odeurs, de par leurs organes aériens ou souterrains. À la manière d’un sportif sécrétant de la sueur, les végétaux font circuler dans l’air leur empreinte olfactive. Les ravageurs ne se trompent pas, en explorant cette piste pour trouver leur alimentation. Pour exemple, « les pucerons sont capables de reconnaître l’odeur des plantes qu’ils affectionnent », fait observer François Verheggen, chercheur en écologie chimique et comportementale à l’université de Liège, en Belgique. Le professeur s’est penché sur ce phénomène, en étudiant les émissions d’odeurs des racines de différentes cultures. Les insectes détectent ces émanations par leurs antennes, qui peuvent être plus ou moins fortes selon les espèces et les variétés. L’idée théorique simple de manipuler le comportement de ces bioagresseurs en fonction des composés organiques volatils (COV) émis par les plantes suit son cours, afin de les détourner des parcelles cultivées. [caption id= »attachment_50257″ align= »aligncenter » width= »720″] Le professeur Verheggen prévoit de grosses infestations de taupins sur de nombreuses cultures dans les années à venir. © Arvalis[/caption] Maïs incognito Spécialisé dans les odeurs des racines, François Verheggen explique que les insectes du sol utilisent plusieurs éléments pour se guider vers leur nourriture. « En percevant la présence de CO2, l’insecte sait qu’il est à proximité de quelque chose de vivant, qui respire ». Si à cela s’ajoute la présence de composés comme des aldéhydes précis et selon leur teneur dans l’environnement, la larve de taupin saura qu’il s’agit de maïs. Au laboratoire, grâce à des techniques de chromatographie en phase gazeuse, le chercheur regarde de près des échantillons d’odeur de sols cultivés et récoltés à l’aide d’un aspirateur spécial. En comparant…

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