Prix du lait : Egalim, de la solution à la frustration

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« Si elle était appliquée, les producteurs obtiendraient aussitôt une bouffée d’oxygène sur les plans économique et moral.  » Elle est aujourd’hui une frustration : « Il n’y a aucune sanction pour tous les acteurs de l’aval qui ne la respectent pas. C’est une grosse défaillance », estime Romain March, de Jeunes Agriculteurs Bretagne.    Alors que les négociations commerciales annuelles entre laiteries et distribution ont débuté début décembre, les échos ne semblent pas très bons dans une économie dégradée par la Covid-19 où la défense du pouvoir d’achat des consommateurs est brandie comme argument du côté des centrales d’achat. « Or Égalim a peu d’intérêt sans la prise en compte dans les bureaux de négociation de nos coûts de production », martèle Éric Duverger, de la Confédération paysanne. Pour 2020, le prix du lait de base moyen devrait s’établir à 324 € / 1 000 L (335 € en 2019). « Il n’est plus acceptable de percevoir un prix du lait ne tenant pas compte de nos charges réelles et de notre rémunération », martèle Marie-Andrée Luherne, secrétaire générale adjointe à la FNPL. Pour elle, le prix du lait valorisé sur le marché intérieur (autour de la moitié de la collecte) doit désormais prendre en compte la recette laitière intégrant les coûts de production validée par les familles de l’Interprofession (producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs) et par Bruxelles. « Publié en novembre, cet indicateur atteint 403 € / 1 000 L. Intégré par la filière, il nous permettrait de vivre dignement. » …

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