Pour réduire les gaz à effet de serre sur le territoire, faut-il envisager une baisse du nombre de vaches, un accroissement des cultures à destination humaine, un changement d’alimentation vers moins de produits animaux ? Des pistes ont été données lors d’un webinaire animé par Agrobio 35. « Depuis les années 80, les températures sont en forte hausse. On le constate en Ille-et-Vilaine comme ailleurs. Si la moyenne des précipitations reste stable, leur répartition change avec une pluviométrie moins importante en été. L’évapotranspiration due aux températures assèche aussi davantage les sols et cours d’eau », a constaté Laura Toulet d’Agrobio 35 lors d’un webinaire sur la transition climatique en Ille-et-Vilaine. L’agriculture est émettrice de gaz à effet de serre (GES), à hauteur de 20 % du total en France et de 45 % en Bretagne. « Mais elle est aussi victime du réchauffement climatique (sécheresse, augmentation des ravageurs, pertes de rendements…) et source de solutions avec la possibilité de développer des énergies renouvelables. » Produisant globalement moins par hectare, les systèmes bio ne sont pas forcément mieux placés si on regarde uniquement l’impact climatique. Mais d’autres intérêts concernant les phytosanitaires, les engrais, la biodiversité… sont à prendre en compte. 37 % de gaz à effet de serre en moins pour les consommateurs bio Philippe Pointereau (de l’entreprise de conseil et recherche Solagro) a souligné que la transition climatique passe par une moindre consommation de produits animaux. « L’étude que nous avons réalisée sur des consommateurs bio montre que leur alimentation permet de réduire de 23 % l’utilisation de surfaces et de 37 % les GES (sur le périmètre ‘ferme’), car ils consomment moins de produits animaux. Pour répondre aux enjeux de transition, nous pensons qu’il faut une réduction du cheptel bovin avec des systèmes en races mixtes à l’herbe, consommant moins de concentrés. En parallèle, une production de biogaz devrait…
Quelles transitions pour le climat en Ille-et-Vilaine ?