En implantant au début avril un maïs très précoce, une récolte dès la fin août produit un stock tampon qui facilite la jonction entre l’ancien et le nouveau fourrage. Réaliser un silo qui fera la charnière entre l’ancien maïs et le nouvel ensilage se réfléchit dès le semis. En fin d’été, le manque de fourrage peut conduire à anticiper une petite partie des chantiers d’ensilages pour trouver une source de nourriture pour le troupeau. Cette anticipation conduit à une récolte à taux de matière sèche faible, occasionnant des pertes par les jus qui conduisent à des valeurs alimentaires faibles. Une autre piste consiste à respecter la date de récolte, mais à ouvrir prématurément le silo, sans attendre sa bonne fermentation. La encore, les valeurs alimentaires sont gaspillées. « Il faut casser les codes, avec les habitudes de semis de variétés les plus tardives en premier », anticipe Aurélie Le Bras, responsable de compte chez Pioneer. Le semencier propose une approche différente dans la production de fourrage en conseillant d’implanter très tôt un maïs très précoce qui servira à faire la soudure en fin d’été. Grâce à des indices de 200 ou inférieurs, l’ensilage atteint rapidement le bon stade de récolte et ce dès la fin août, car la somme de température pour atteindre sa maturité se situe autour de 1 300 °C (base 6 °C). Une bonne fermentation Aurélie Le bras conseille, avec ce maïs de série très précoce, d’optimiser la valeur alimentaire du fourrage par une bonne fermentation. « Souvent, la production laitière chute en septembre car les éleveurs économisent leur ensilage de maïs en attendant les nouvelles récoltes. Avec un maïs très précoce semé tôt, le tas a le temps de fermenter, l’amidon est de plus en plus dégradable dans le rumen ». La responsable insiste sur l’approche valeur alimentaire : sur un maïs corné denté…
Semer un maïs très précoce pour un vrai silo soudure