L’électrocution des fanes de pomme de terre donne de bons résultats, à condition de réaliser deux passages différés d’une semaine. La technique est prometteuse, même si sa mise en œuvre est encore onéreuse. À l’instar de ce qui a pu être testé en matière de désherbage total, les cultures de pomme de terre s’essaient pour les opérations de défanage au passage de machine capable de détruire la partie aérienne des plantes par électrocution. XPower, engin équipé d’un groupe électrogène attelé à l’arrière du tracteur, « crée un fort courant de faible intensité mais de voltage élevé transmis à des palettes qui frottent les fanes », décrit Michel Martin, en charge des pommes de terre chez Arvalis. Plusieurs essais ont permis de tester l’efficacité d’un défanage électrique, aussi bien sur des variétés réputées faciles à défaner comme Nicola, ou sur Challenger, variété à feuilles et tiges aériennes plus coriaces. Les protocoles ont comparé l’effet du XPower par rapport à des pulvérisations de défanants chimiques ou à des broyages. Décaler d’une semaine les interventions Le 1er enseignement montre qu’un seul passage ne permet pas d’obtenir un défanage satisfaisant, même si la vitesse d’avancement du tracteur est réduite de 5 à 3 km/h. Une seconde électrocution donne de meilleurs résultats. De plus, si cette seconde intervention est pratiquée 2 jours après la 1re, « les plantes ne sont pas assez découvertes, les peignes n’atteignent pas les tiges vertes ». Le second passage est donc à réaliser avec un décalage d’une semaine. Pour la vitesse d’avancement du XPower lors de cette seconde intervention, pas d’influence sur la dégradation des tiges et feuilles sur Nicola, les vitesses de 3 ou de 5 km/h donnent les mêmes résultats. Cependant, sur la variété Challenger, avantage à une seconde électrocution à vitesse réduite (3 km/h) pour une végétation détruite à plus de 90 %. Pas de…
Une machine survoltée pour le défanage