L’offre de viande de porc bio française est toujours inférieure à la demande en France. Beaucoup d’opérateurs se sont placés sur le créneau en développant des élevages ces 3 dernières années. Plus de 200 000 porcs sont désormais produits par an (tous circuits de commercialisation). Le problème c’est l’équilibre carcasse. Les Français veulent surtout des jambons ; les distributeurs sont donc dans l’obligation d’en importer du Danemark, d’Espagne et des Pays-Bas qui se réjouissent d’avoir un marché rémunérateur pour un produit moins prisé chez eux et qu’ils peuvent, de fait, vendre un peu moins cher. « Globalement la demande continue de croître », rassurent les économistes. « Il faut laisser passer l’orage ». Pas facile quand les éleveurs doivent s’adapter à l’évolution de la réglementation (bâtiments, castration…). La Cooperl (30 000 porcs/an ; 22 éleveurs) et Bio Direct (52 000 ; 90 éleveurs) veulent faire une pause dans les conversions et les installations en 2021. Et travaillent (communication) pour écouler plus de poitrines et d’épaules. Un changement de paradigme demandé au consommateur bio. …
Une pause dans les installations en porc bio