Un hectare de terre agricole en agroforesterie capte entre 1,5 t et 4 t de carbone par an. Si 80 % de la SAU mondiale était en agroforesterie, il n’y aurait plus de problème de carbone sur Terre. Simple non ? Sauf que l’agroforesterie qui consiste à planter de 50 à 100 arbres par hectare cultivé suscite de la méfiance. Comme tout ce qui est inconnu en fait. Pourtant l’agroforesterie n’a rien à voir avec de l’agriculture extensive. Tout le contraire même. Avec le réchauffement climatique qui remonte de 8-9 km par an, la technique dope les rendements. En rafraîchissant l’atmosphère, en pompant l’eau en profondeur et les éléments fertilisants, les arbres agroforestiers créent un environnement favorable. Sans nuire au passage des machines quand ils sont taillés en haut jet. Sans nuire non plus à la croissance des cultures puisque l’alignement nord-sud des arbres porte l’ombre des arbres sur leurs congénères voisins ne privant ainsi pas les cultures de la lumière nécessaire à la photosynthèse. Quant aux feuilles et brindilles qui tombent chaque année sur le sol, elles favorisent la fabrication d’humus stable. Parce que les arbres sont espacés de façon à ce qu’ils s’épanouissent sans la contrainte de la promiscuité comme en forêt, une plantation agroforestière capte deux fois plus de carbone qu’un massif forestier moyen. Et entre 5 à 10 fois plus que les techniques de cultures simplifiées pourtant réputées être de bons puits à carbone (0,3 t/ha/an). Enfin, les parcelles agroforestières sont éligibles aux aides du premier et du second pilier de la Pac….
2 fois plus de carbone capté qu’en forêt