Sur des marchés porteurs, les filières de petits ruminants en lait bio sont en quête d’éleveurs. « La filière petits ruminants est très dynamique depuis une dizaine d’années avec une augmentation du cheptel bio de 30 % en chèvre, selon les données Agence bio. Cette tendance s’observe également en Bretagne, avec une évolution de 10 % », relève Éloïse Fresnay, d’Agrobio 35, lors d’une visioconférence dans le cadre de La terre est notre métier, jeudi 10 décembre. Un marché déficitaire en lait bio Bernard Quinton, d’Agrial, et Arnaud Menard, de la laiterie Triballat Noyal, le confirment d’un commun accord : « Le marché en lait de chèvre bio est déficitaire en matière première. ». Et encore plus certains mois que d’autres, le marché étant marqué par une forte saisonnalité de la collecte. Mais les collecteurs travaillent avec les éleveurs sur une « relative régularité » d’approvisionnement en lait bio, tout en surfant avec la production de fromages qui permet d’utiliser le lait conservé en caillé congelé pour les saisons creuses. Un lait valorisé à 900 €/1 000 L Gwénaël Le Pavec, installé à Parthenay-de-Bretagne (35), travaille sur sa courbe de production, avec la mise en place de lactations longues, pour livrer du lait toute l’année. « Je projetais une installation sur une filière courte avec la transformation du lait de 60 chèvres. Je me suis rendu compte que seul cela allait être difficile. Je livre donc depuis 2016 à Triballat 160 000 L lait/an avec 200 chèvres sur 40 hectares. Depuis deux ans, j’ai un salarié. J’ai pu l’embaucher à temps plein depuis un an. Produire du lait de chèvre bio uniquement au pâturage, c’est compliqué en Bretagne. J’ai mis en place de l’affourragement en vert pour une courbe de production plus stable. J’achète aussi un peu de correcteur azoté à certaines périodes de l’année.» Pour un prix moyen payé à…
Atténuer la production saisonnière en bio