Lors d’une rencontre au pied du silo, les conseillers d’Eilyps ont donné des conseils pour optimiser l’ensilage de maïs. Des équipements innovants ont aussi été présentés.
« Un silo réussi, c’est d’abord un bon tassage en faisant des multicouches de 10 à 20 cm », a souligné Philippe Busnel, consultant nutritionniste chez Eilyps lors d’une rencontre autour de l’ensilage de maïs organisée par l’entreprise de conseil, le 19 janvier à Parigné sur l’EARL Delaunay. Il a donné un repère simple pour prévoir suffisamment de poids sur le silo lors de sa confection : « 2 à 2,5 tonnes d’engins tasseurs sont nécessaires par rang d’ensileuse pour que tout se passe bien. Et il faut consacrer une heure encore à tasser après la dernière remorque. Avec un bon tassage, on peut gagner 10 à 15 % de volume, cela peut permettre d’éviter une taupinière à côté… » En cas de maïs sec, à plus de 38 % MS, un hachage plus fin (8 à 10 mm) augmentera la densité.
[caption id= »attachment_52114″ align= »aligncenter » width= »720″] Les pinces en inox (Clip cover) facilitent le maintien des bâches sans les déchirer.[/caption]
Objectif : un pH inférieur à 4 en trois semaines
Autre clé de réussite, les bâches doivent permettre une bonne anaérobie. Des conservateurs peuvent aider à faire baisser le pH rapidement sur trois semaines dans le but de limiter les pertes de valeur alimentaire. À utiliser surtout en cas de maïs secs. Les conservateurs sécurisent pour un coût qui peut être limité à 4 – 5 €/t MS. « Le fourrage ne chauffe pas à l’auge, la stabilité aérobie est améliorée », note William Plault, animateur de secteur Eilyps. Autre point qui entre dans la balance : « Aujourd’hui toutes les ETA et Cuma sont équipées de systèmes d’incorporation. C’est plus simple… »
Lors de la rencontre, Philippe Busnel a montré comment il réalise des diagnostics de silos : mesure de la densité sur 6 points-clés, du taux de MS, de la température avec une caméra thermique, du pH, analyses AgriNir. « Le pH doit être inférieur à 4 trois semaines après la confection du silo. » La valeur énergétique de l’ensilage est aussi mesurée par le test d’éclatement du grain, la fibrosité est quantifiée grâce au tamis Penn State. « Il est recommandé d’avoir 35 % maximum de particules fines (de moins de 8 mm). »
Réaliser un diagnostic de son silo permet de connaître la qualité de son ensilage, d’ajuster ses rations, d’évaluer ses stocks mais aussi de perfectionner ses pratiques de confection de silo pour l’année suivante.
Avoir un film qui épouse l’ensilage
L’offre groupée de San’élevage « sélection silo » a aussi été présentée aux agriculteurs concernant des films d’ensilage, une grille de protection des films, des sacs de lestage, un outil « coupe bâche », des adhésifs de réparation de bâche, des conservateurs…
« Le film Seal + présente une bonne barrière à oxygène avec une épaisseur de 80 microns. Il est très léger et facile à poser et peut s’utiliser en complément du film Silo’San 500 en polypropylène stabilisé UV qui permet de remplacer les pneus. Ce dernier est lesté avec des sacs à silo (à remplir avec des gravillons) sur le pourtour et les raccords », a présenté Clément Miquel, de la société Velitex (textile et plastique en agriculture).