Capter le marché des légumineuses

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Bernadette Loisel, Jean-René Menier, Maryline Huchet (Agrocampus Ouest) et Jean-Michel Noël présentent un menu à base de légumineuses.

L’association Leggo s’attaque à la structuration dans l’Ouest du marché des protéines végétales à destination humaine, en croissance de 10 %. Elle regroupe tous les acteurs, de la production à la restauration. Pois, lentilles, soja, haricots… Nombreuses sont les espèces de légumineuses aujourd’hui demandées par les consommateurs. Pour éviter que ce marché en forte croissance ne soit approvisionné par des importations venues souvent d’Amérique (157 000 t ont été importées en 2019), plusieurs territoires de France s’organisent. Dans le Plan de relance, l’État a positionné 100 millions € pour la structuration des filières protéines végétales. Regroupant trois régions (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), l’association Leggo, signifiant légumineuses à graines (Lag) du Grand Ouest, a vu le jour en mai dernier. Elle regroupe 5 collèges (producteurs, collecteurs-stockeurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs) qui travaillent collectivement pour développer l’usage et la production des Lag françaises, en conventionnel comme en bio. Des assiettes au champ « Par le passé, les plans protéines n’ont pas produit les effets escomptés. Aujourd’hui, nous inversons l’approche en partant des besoins au niveau de la consommation et en remontant jusqu’aux producteurs. Nous travaillons notamment avec les sélectionneurs pour avoir des espèces adaptées à nos régions, non OGM, ne nécessitant pas d’herbicide avant récolte », souligne Jean-René Menier, agriculteur élu Chambre d’agriculture de Bretagne et président de Leggo. Objectif de 2 000 fermes dans l’Ouest « Terre historique de polyculture-élevage, l’Ouest a son rôle à jouer dans la production des protéines végétales. Elles répondent aux enjeux d’autonomie des élevages, mais permettent aussi de diversifier les assolements, de casser le cycle des maladies et d’enrichir le sol en azote. Elles permettent en outre de développer de nouveaux marchés. » Sur les 100 000 ha prévus en France pour la consommation humaine, l’Ouest pourrait réaliser 10 000 ha sur environ 2 000 fermes. « Pour sécuriser le revenu des agriculteurs, notre association a engagé un travail…

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