Ayant travaillé l’autonomie protéique notamment pour répondre à leur cahier des charges non-OGM, Jean-François et Antoine Sauvée « récoltent » désormais davantage d’énergie avec du maïs épi, de la betterave et de l’orge. Dès son installation en 1997 à Noyal-sur-Vilaine (35), Jean-François Sauvée avait choisi de privilégier le pâturage. Le bâtiment de la ferme mis en service en 2010 a d’ailleurs été construit de l’autre côté de la route par rapport à l’ancien bâtiment, pour permettre aux laitières un accès direct à 25 ha. « Nous fonctionnons avec 33 ares/VL et des paddocks de 1 à 2 jours », souligne l’éleveur. À son installation en 2012, son fils Antoine a repris une exploitation qui a permis d’augmenter le pâturage du côté de l’ancienne stabulation où sont désormais logées les génisses. « Elles ont accès à 11 ha en tout. » L’orge consommée dès l’été Aujourd’hui, la ferme produit 544 000 L de lait (livré à Triballat) sur une SAU de 90 ha. « Nous cultivons 20 ha de blé (vendu), 39 ha de prairies, 20 ha de maïs ensilage, 5 ha de maïs épi, 2 ha d’orge, 3 ha de luzerne et 1 ha de betterave. C’est la 4e année que nous faisons de la betterave, intéressante pour l’énergie et la santé des animaux. » Instauré il y a 3 ans, le maïs épi amène aussi de l’énergie. « L’orge est revenue sur l’exploitation cette année. Consommée dès l’été avant l’ouverture des silos de maïs, elle permet de limiter les achats sur certaines périodes de transition », ajoute Antoine Sauvée. Les prairies sont en associations multiespèces : RGA, fétuque des prés, fléole, différents trèfles. Le mélange est adapté selon les sols et l’utilisation. « Sur les prairies en fauche ou pour les génisses, nous ajoutons davantage de fétuque. Vers fin mai-début juin, je réalise du topping, une fauche 12 à 24 heures avant pâturage. Les vaches mangent tout… » Depuis une vingtaine d’années, Jean-François…
Davantage d’autonomie protéique mais aussi énergétique