Sandra Belliot, à la tête d’une ETA de 7 salariés avec son mari, est sensible au bien-être de ses salariés au quotidien.
Sandra Belliot, âgée de 29 ans, se retrouve depuis 5 ans à la tête de l’ETA familiale basée à Ploërdut avec son mari Marc. Si son mari a suivi une formation de comptabilité gestion incluant « des notions de management, de posture et de formation générale pour cerner les personnes », Sandra a, quant à elle, tout appris sur le tas. Responsable de la gestion des 7 salariés de 25 à 60 ans, elle a su néanmoins mettre à profit quotidiennement tout l’art de la communication qu’elle a appris dans son métier précédent d’aide-soignante.
Donnant-donnant
« On pourrait dire qu’on est une bonne équipe, que cela se gère tout seul… », mentionne-t-elle. Mais c’est aussi peut-être le résultat et la récompense de l’attention qu’elle porte à chaque membre de son équipe tous les matins. « Je fais le tour de chaque poste, j’observe pour voir si tout le monde va bien. Et la communication est de mise. Nous sommes à l’écoute de leurs revendications qui peuvent être envers nous, envers les clients, entre eux… », précise-t-elle. Car pour ces deux jeunes entrepreneurs, sensibles au bien-être de leurs salariés, c’est une situation donnant-donnant : « Les salariés ont besoin de nous mais nous avons aussi besoin d’eux. Ils nous donnent beaucoup, il faut nous aussi savoir donner et prendre soin d’eux. On ne doit pas venir au travail la boule au ventre… », insiste la jeune femme. Un équilibre précaire à surveiller au quotidien : un seul élément peut vite rompre cet équilibre. « Être chef d’entreprise, ce n’est pas facile tous les jours. Face à la pression de la clientèle en saison, je n’ai pas la meilleure place au téléphone ! Mais côté employeur, le plus compliqué reste la gestion de conflits. »
Mettre la main à la pâte
Si chaque salarié est attitré à sa machine et à sa spécialité, la polyvalence reste de mise et ils vont chez tous les clients. Au sein de cette équipe, l’autonomie est de rigueur. Et ce leitmotiv qui vaut aussi pour les dirigeants. Alors, pour s’intégrer dans ce milieu d’hommes, Sandra Belliot n’hésite pas à quitter son bureau pour conduire les tracteurs. « Si besoin, je vais aider l’équipe et effectuer par exemple des travaux du sol. Issue du milieu agricole, j’ai appris à conduire les engins sur la ferme familiale et j’adore ça… » Un signe de reconnaissance des métiers de ses salariés et qui inspire en retour à n’en pas douter un respect mutuel.