Dans une lettre ouverte adressée au préfet d’Ille-et-Vilaine, la FDSEA et les JA 35 demandent la mise en place, avant la fin janvier, d’une table ronde avec les différents acteurs de la filière pour assurer l’application de la loi Égalim. Alors que la période des négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs a commencé il y a quelques semaines, les acteurs de la filière se lancent dans une guerre des prix qui met une nouvelle fois les agriculteurs sous pression. « Le chiffre d’affaires de la grande distribution a augmenté de 1,8 % en 2020 mais il n’y a toujours pas de redistribution aux agriculteurs ! », dénoncent Cédric Henry, président de la FDSEA 35, et Jimmy Guérin, président des JA 35, dans un communiqué. Et de poursuivre : « La grande distribution a réalisé des résultats exceptionnels au regard de l’année écoulée. De la même manière, le relèvement du seuil de revente à perte a permis aux distributeurs de dégager plus de 600 millions d’euros, qui auraient dû en toute logique se retrouver dans les cours de fermes. Au contraire, les acteurs de l’aval se renvoient mutuellement la responsabilité des prix bas payés aux producteurs. Arrêtons la braderie des produits de l’agriculture française ! » Visant à contrer ces injustices, la loi Égalim avait pour objectif de rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs. « Depuis sa mise en application en octobre 2018 et nos nombreuses mobilisations à ce sujet, celle-ci n’est toujours pas appliquée ! Industriels et distributeurs tirent la loi à leur avantage pour limiter au maximum une revalorisation des prix payés aux producteurs. » Malgré le contexte difficile en 2020, les agriculteurs ont assuré un approvisionnement en produits sains et de qualité aux consommateurs. « Il est temps que chacun respecte ses engagements notamment sur la prise en compte des coûts de production dans les…
FDSEA et JA demandent une table ronde sur les prix agricoles