Une souche virale hautement contagieuse qui se propage à vitesse grand V, une introduction par les oiseaux migrateurs, puis une propagation en tache d’huile dans les Landes, des retards à l’allumage dans la réponse sanitaire… Dans le Sud-Ouest, tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau scénario catastrophe, trois ans après l’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de 2017. Lors du dernier décompte disponible, au 18 janvier, le ministère de l’Agriculture dénombrait 303 foyers d’IAHP. Pourtant, le virus H5N8 semble proche de celui rencontré il y a trois ans, et les investissements massifs dans la biosécurité permettent à de nombreux éleveurs de mettre leurs animaux à l’abri en cas d’alerte sanitaire. Sur le terrain, de nombreuses questions émergent et des controverses refont surface, autour de l’élevage en plein air notamment. Un vaccin accessible pour l’automne ? Après trois épisodes d’influenza aviaire hautement pathogène en cinq ans, la filière avicole doit se préparer à vivre avec ce risque. Alors, pour ce faire, le vaccin contre l’influenza est réclamé par certains éleveurs. Une perspective encore lointaine principalement pour des raisons techniques, explique l’Anses. « Il n’existe pas de vaccin disponible aujourd’hui sur le plan commercial, rappelle Nicolas Eterradossi, directeur du laboratoire national de référence sur l’influenza aviaire. Et l’Europe interdit la vaccination contre l’influenza aviaire, pour des raisons techniques et de stratégie commerciale internationale. » Les pays comme l’Égypte qui vaccinent leurs volailles ne peuvent plus exporter leurs produits avicoles….
Influenza aviaire : Impasse technique et politique pour la vaccination