Les cours des JB pâtissent de la concurrence féroce sur le marché européen, mais les ventes vers l’Allemagne ont permis de résorber le surstock d’animaux en ferme. Le marché intra-européen du JB est resté déprimé jusqu’à la trêve de fin d’année. Les prix sont restés bas, sauf pour les femelles en Italie dont le nombre était en retrait par rapport à 2019 alors que la demande restait soutenue, relève l’Institut de l’élevage dans son analyse des marchés Tendances de décembre. Réunion de crise demandée En janvier, les cours restent bas. Aussi, dans un communiqué du 19 janvier, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) demande à l’interprofession de convoquer une réunion de crise sur les jeunes bovins (JB), dénonçant la faiblesse des prix payés aux éleveurs, alors que « les signaux sont désormais au vert sur ce marché ». Pour la première semaine de 2021, la cotation du JB U- s’établit à 3,78 € / kg carcasse, pour un coût de production moyen de 4,76 €/kg. Pourtant, « il n’existe plus aucun ‘sur-stock d’animaux’ en ferme… donc plus aucune excuse pour justifier [ces] prix », estime la FNB. « Les acheteurs appellent les engraisseurs pour leur demander d’anticiper la sortie de leurs JB », affirme son président Bruno Dufayet à Agra Presse, car « la demande est très forte, notamment en Allemagne ». L’association spécialisée de la FNSEA demande donc une réunion au sein d’Interbev (interprofession bétail et viandes) pour « trouver une réponse concrète et rapide à ce nouveau dysfonctionnement de marché » et appelle ses sections départementales à « se rapprocher de leurs opérateurs pour leur donner tout l’éclairage nécessaire face à des niveaux de prix incompréhensibles » « On ira jusqu’à assumer un discours d’arrêter l’engraissement en France si on n’est pas capable de le rémunérer », prévient M. Dufayet. « Les lois du marché fonctionnent partout sauf en viande bovine », note-t-il….
Le marché des jeunes bovins « au vert » mais des prix au plus bas