L’évolution du climat a déjà des conséquences sur les pratiques culturales, voire sur le marché des légumes. Les professionnels vont se rencontrer pour en parler. Le Groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan et le Parc naturel régional du golfe organisent un moment d’échange sur le changement climatique et la planification des cultures, entre maraîchers. Il se tiendra le 4 février à la ferme de Mangorvenec, à Saint-Avé, chez François Fontaine et Marine Robast. Les professionnels font le constat que les dates de plantations ont évolué depuis une quinzaine d’années. « Les beaux débuts d’automne ont permis d’élargir la fenêtre de plantation en plein champ, par exemple pour les salades que je plante jusqu’à la mi-octobre », indique François Fontaine. Sécuriser la production Il déplore les mois de juillet de plus en plus chauds et secs dans la région. « Je pars désormais du principe qu’il ne pleuvra pas à cette période. Cela a des conséquences sur les implantations de choux et de poireaux. J’opte pour des cycles plus longs. Je plante mes poireaux en mai ; en juillet, ils sont déjà enracinés. Cela sous-entend un binage supplémentaire mais je crois que j’y gagne. J’ai constaté que les plantations précoces sont moins sensibles aux vers. J’ai avancé pareillement les plantations de choux-fleurs ». L’évolution des conditions météorologiques peut avoir une incidence sur les marchés, « sur les prix de vente ou sur la disponibilité des légumes ». La sécurisation des cultures passe parfois par des investissements : une surface d’abris plus importante ou des systèmes d’irrigation plus pointus. Des solutions souvent onéreuses. C’est pour en parler qu’il accueillera ses collègues sur sa ferme. « Nos échanges peuvent être instructifs, avec les expériences de terrain menées par chacun des participants ». Le groupe est ouvert aux maraîchers conventionnels. Quelques distributeurs pourraient y…
Les maraîchers veulent s’adapter au changement climatique