Moins de vaches en Bretagne

Graphique Ac - Illustration Moins de vaches en Bretagne
Après avoir progressé jusqu’en 2018, le nombre de vaches laitières bretonnes a baissé de 4 % sur 4 ans. Le nombre de vaches allaitantes a lui régressé de 17 % sur 10 ans.

« En Bretagne, le nombre de vaches laitières (VL) est en baisse surtout depuis mi-2019 », constate Maud Marguet, de la Chambre d’agriculture de Bretagne (source Infocentre des EDE du Grand Ouest). « Avec 748 300 vaches comptabilisées fin décembre 2020, nous sommes quasiment revenus au niveau de 2010, alors que le nombre était de 778 200 fin 2017. »

« Les éleveurs n’ont pas forcément été incités à produire en 2020 et le dispositif du Cniel en avril dernier pour réduire les volumes a bien fonctionné en Bretagne. Même si les marchés ont résisté face à la crise Covid, les prix sont en baisse. Les négociations en cours sont tendues. »

À noter que le nombre d’élevages détenteurs de VL a considérablement baissé depuis 10 ans. « Il est passé de 16 756 fin 2010 à 11 546 fin 2020. Une restructuration laitière régulière a lieu. En 2016, un élevage comptait 55 VL en moyenne pour 65 en 2020. La croissance du nombre de VL par élevage ralentit toutefois sur la dernière campagne. »

Beaucoup de départs d’exploitants ne sont pas remplacés et cette tendance pourrait s’accélérer. Le nombre de salariés recrutés – passé de 0,18/ferme spécialisée bretonne en 2010 à 0,23 en 2017 (source Agreste) – ne suffit pas à combler le déficit de main-d’œuvre.

Plus 80 000 L/UTH

Face aux difficultés de recrutement, la productivité du travail a augmenté pour atteindre 280 000 L/UTH en 2018, soit une hausse de 80 000 L/UTH depuis 2010 (chiffres Cerfrance Bretagne). En allaitantes, le cheptel s’érode de 17 % sur 10 ans pour atteindre 104 000 vaches fin 2020 (chiffres EDE du Grand Ouest). Le nombre d’élevages baisse quant à lui à 5 280 en 2019, en chute de 31 % sur 10 ans. « La spécialisation des élevages laitiers est en cause. Cependant, la taille moyenne des troupeaux allaitants augmente sur 10 ans », souligne Arnaud Haye, de la Chambre d’agriculture de Bretagne.


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