Les sommes de température pour parvenir à 30 % de MS en sorgho fourrager sont atteintes dans plusieurs secteurs bretons depuis les 5 dernières années. De quoi obtenir un bon volume de MS. Si la culture de sorgho grain n’est pas encore adaptée au territoire breton du fait d’un manque de variétés très précoces, son homologue fourrage mérite une certaine attention. Les espèces mono-coupe sont bien adaptées à la production de nourriture pour les animaux, de bioénergie pour les unités de méthanisation ou pour réaliser des biomatériaux. 1 600 °C nécessaires La production de ce végétal traditionnellement cultivé en Éthiopie ou au Soudan nécessite une somme de température de 1 600 °C (base 6). « La Bretagne a une offre thermique limitée à insuffisante », souligne Anne-Sophie Colart, de chez Arvalis. Et de préciser que la région bascule dans le vert avec des sommes de température entre 1 600 et 1 800 °C désormais possibles sur certains secteurs, pour un semis au 10 mai et pour une récolte en fin septembre à une teneur en MS de 30 %. « Il y a une place pour les variétés précoces, avec toutefois un risque de récolte tardive ou inférieure à 30 % de MS, ce qui peut mettre en péril le stockage ». Prudence donc pour introduire cette graminée dans la rotation et espérer la récolter en fourrage. Des rendements et valeurs alimentaires intéressants Les sorghos fourragers se classent selon leurs valeurs d’usage : E pour ensilage, DU pour double usage (compromis entre valeur alimentaire et rendement), PI pour principalement industriel (méthanisation). Sous réserve de bonnes conditions climatiques, des variétés précoces comme Jaspe (E) ont donné dans les essais 14 t de MS. Le gène BMR de certaines variétés rend les plantes moins fibreuses, « pour une valeur alimentaire améliorée. Ainsi, Arigato (E) produit plus de 1 UFL / kg MS », explique Benjamin Collin, ingénieur pour Arvalis en…
Oui au sorgho, mais sous conditions