L’apport de phosphore et de potassium doit être réalisé tôt en saison pour favoriser le démarrage. Si la fumure phosphatée et potassique a un effet beaucoup moins marqué que l’azote, tant sur la production que sur la flore, elle est presque toujours nécessaire pour maintenir l’équilibre de celle-ci. Dans les prairies recevant une fumure azotée conséquente, la fertilisation P-K permet de mieux valoriser l’azote et d’éviter certaines dégradations de flore (développement de graminées médiocres). De ce point de vue, le potassium favorise souvent les graminées les plus productives, en synergie avec l’azote. Sans fractionner « L’apport de phosphore et/ou de potassium doit être réalisé dès le démarrage de la végétation afin de stimuler la croissance des jeunes racines et leur permettre ensuite d’aller puiser dans les réserves du sol », explique Didier Deleau, Arvalis-Institut du végétal. Comme pour l’azote, la fertilisation P et K sera la plus efficace si elle est apportée aux alentours des 200 °C jours cumulés (base 0 °C depuis le 1er janvier). « Un seul apport annuel de phosphore et de potasse suffit : fractionner cet apport revient à pénaliser la production annuelle de la prairie. » Des doses d’apport de 60 kg / ha en P2O5 et 160 kg / ha en K2O sont généralement suffisantes pour atteindre au moins 95 % de la production maximale de la prairie, et ce quel que soit le potentiel de la parcelle. Les quantités à apporter seront fonction de l’utilisation de la parcelle, du mode d’exploitation et de l’intensification. « Il faut aussi tenir compte des apports d’effluents d’élevage dans son raisonnement. Ainsi des apports très réguliers (tous les 2 ans) de fumier à des doses de 25 à 30 t/ha, permettent de ne pas réaliser de fertilisation P et K minérale. Si l’apport a lieu tous les 3 ans, seul un apport de K sous forme minérale sera nécessaire la…
Réserve de fond pour la prairie