Des agriculteurs sélectionnent les blés biologiques adaptés à la meunerie en observant le comportement de plusieurs variétés dans un essai. Une présentation de l’itinéraire technique de ces céréales s’est tenue à Irvillac. Le GIEE Émergence qui s’est créé à la fin 2019 a pour objectif de proposer aux boulangers des céréales panifiables bretonnes, afin de « relocaliser cette culture. La première contrainte est de s’adapter au contexte climatique », résume Julien Ligneau, en charge de l’animation des filières à la Chambre d’agriculture. Lors d’une présentation des travaux du groupe chez Laurent Marhic, agriculteur à Irvillac, les questions et les doutes techniques face à ces cultures ont été levés. Ce groupe technique reste ouvert à toute personne intéressée par la démarche. Choisir les bonnes variétés « Le blé fourrager, on sait le cultiver ; moins le blé meunier », pense Benoît Nezet, conseiller agriculture biologique à la Chambre d’agriculture. Pour bien choisir des variétés adaptées à ce débouché, la ferme de Laurent Marhic fait l’objet d’un essai comptabilisant 5 variétés lignées complétées d’une bande de variétés en mélange. « Ce sont des variétés hiver à très hiver, recommandées par la meunerie ». Cette sélection comprenant des blés comme Geny, Renan, Royal, Tengri ou Gwen a été retenue par les producteurs, car affichant un bon compromis rendement / taux de protéines. Le semis de cette parcelle a été réalisé au 23 novembre, « à une densité de 450 grains / m2. Je n’hésite pas à semer plus dense et plus profond, car il y a beaucoup d’étourneaux », observe Laurent Marhic. Cette parcelle fera l’objet d’un suivi au printemps prochain pour observer les phases de désherbage. « Pour le binage, le choix d’une variété à port dressé est conseillé, pour faciliter le passage des outils », fait observer Benoît Nezet….
Blé meunier bio : La filière cherche des céréales