Des pareurs à la corne tendre
Une corne saine a une belle couleur blanche (si l’on excepte les races à la corne sombre). « Quand elle est jaune sale, c’est le signe d’un animal qui fatigue », explique René Quintin, pédicure indépendant. Il s’avère que les spécialistes du pied des bovins savent lire dans la corne. Le vétérinaire Philippe Messager nous décrit par exemple le cas de la « primipare timide » qui n’arrive pas à accéder à l’auge et passe son temps au Dac. « Elle souffre vite d’un déséquilibre alimentaire qui impacte les pieds. Au parage, on découvre des crans caractéristiques à travers toute la corne. » Dans les élevages, la multiplication de certaines pathologies dont l’origine est traumatique raconte l’état des chemins vers le pâturage, soulève un problème de réglages de logettes ou met le doigt sur un bâtiment surchargé où la compétition sociale fait rage. « Les éleveurs qui n’ont jamais paré les vaches estiment souvent que la corne est tendre », confient les prestataires. « Elle est avant tout délicate et fragile », répondent ceux dont le grand plaisir est de voir à chaque fois un animal « soulagé » sortir de leur cage et « filer à l’auge ».
Au sommaire de ce dossier :
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- « On ne fait pas de parage sans passer par Le Rheu »
- À l’école de la rigueur et de la précision
- Les vaches ont retrouvé de l’allant
- « Un bâtiment neuf doit être équipé d’un pédiluve »
- Les pieds témoignent de l’équilibre social dans le bâtiment
- « Passer en robot sans négliger la santé des pattes »
- Les lésions de dermatite se délocalisent
- Les vaches sont à l’aise dans la cage du vétérinaire
- Parler le même langage grâce au Comité national boiterie
- La dermatite pèse lourd dans 50 % des élevages
- « Basculer de la gestion des boiteries à la gestion des pieds »
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