Brasser pour réveiller son lisier

7796.hr - Illustration Brasser pour réveiller son lisier
© Pichon.
Le brassage du lisier optimise le chantier de pompage, mais a aussi le gros avantage de mélanger les différentes formes d’azote contenues dans les matières sédimentaires, liquides ou solides.

« Malaxer sa fosse à lisier la veille pour le lendemain est pratiquement inutile, il faut anticiper ce brassage pour réactiver la vie bactérienne de l’effluent », rappelle Christophe Marzin, responsable produit épandeurs liquides pour le constructeur Pichon. Ce brassage anticipé 15 jours avant le chantier permet d’humecter les fibres et d’amorcer leur décomposition. Le pompage sera aussi facilité lors de la reprise du lisier. La gamme B-Mix de chez Pichon est équipée de 2 couteaux et d’un contre-couteau facilitant le broyage des fibres, des ficelles ou d’autres corps éventuellement présents dans la fosse. L’appareil est équipé d’un caisson amovible qui désolidarise la partie avant de l’arrière du malaxeur. Ainsi, l’utilisateur peut « faire évoluer la longueur du bras sans remettre en cause le broyeur ».

[caption id= »attachment_52769″ align= »aligncenter » width= »720″]dd7795.hr © Pichon.[/caption]

Homogénéiser les 3 couches

Dans une fosse, le lisier en se décantant présente 3 couches distinctes, composées d’une croûte, d’une phase liquide et de sédiments. Chaque matière a des valeurs fertilisantes différentes. « Les sédiments stockés dans le fond de la fosse contiennent l’azote organique et le phosphore. Au-dessus, une partie liquide contient les éléments minéraux solubles : azote ammoniacal et potassium. Enfin la croûte est formée par les matières cellulosiques qui remontent à la surface », explique le constructeur. En brassant ces différentes strates, le lisier devient plus homogène et la fertilisation plus précise.

L’importance de la couverture

Les fosses couvertes évitent forcément la dilution du lisier, « les taux de matière sèche sont plus importants. Sans dilution, les teneurs en fibres sont plus élevées », note Christophe Marzin. Si la majorité des pertes ammoniacales sont mesurées dans les bâtiments d’élevage, les pertes dues au stockage représentent entre 18 et 25 %, si la fosse n’est pas couverte, selon une étude de l’Ademe. L’épandage génère environ 1/3 des émissions totales d’ammoniac quand des équipements spécifiques type enfouisseur ne sont pas utilisés.


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