Contrairement aux craintes liées au mélange des portées, le sanitaire ne semble pas dégradé.
Une expérience réalisée par le vétérinaire Alexis Nalovic, présentée lors d’un forum technique organisé par le réseau Cristal en 2018 dans des élevages de du Grand Ouest, avait montré que les porcelets pesaient, en fin de PS, 1,1 kg de plus, en moyenne, que leurs congénères non mélangés en maternité. Ils avaient consommé 1,1 kg d’aliment 1er âge en plus et étaient plus homogènes. Depuis, la technique de sociabilisation s’est développée. Le groupe de santé animale Cristal a réalisé un bilan chez 18 éleveurs, suivis par ses vétérinaires, et intéressés, au départ, par la démarche. Le ressenti des éleveurs, qui sèvrent pour moitié à 21 jours, est positif. 10 d’entre eux sont très satisfaits ; 2 seulement ont arrêté (ces derniers trouvaient les truies plus agressives). La méthode diverge selon les élevages : trappes entre cases, ouverture des cloisons ou ouverture sur le couloir.
SDRP
Seize de ces éleveurs déploraient auparavant le décrochage de 0,5 à 2 porcelets par truie. Après la sociabilisation, dix considèrent qu’il y a moins de décrochés et qu’ils sont plus homogènes en sortie de maternité. Certains ont gardé les plus petits porcelets de la bande sous une bonne laitière, pour assurer une bonne croissance (non sociabilisés). Sur les 18 éleveurs, 14 ont adopté la méthode et 2 la pratiquent de manière non continue (arrêt lorsqu’il y a de la diarrhée dans les cases). Deux des éleveurs ont réalisé des pesées à la naissance, au sevrage et en fin de PS. Les résultats sont favorables à la démarche (voir tableau). « La sociabilisation en présence d’anticorps maternels ne favorise pas la recirculation du virus du SDRP », indique Dominique Marchand, vétérinaire du réseau, qui présentait le bilan des expériences lors d’un forum en ligne, en janvier dernier.