Auprès des consommateurs et de responsables politiques, les représentants de la profession agricole ont décrit la situation des agriculteurs « alarmante » et plaidé pour « des prix justes et une répartition équitable de la valeur ». Alors que la période de négociations commerciales annuelles entre les industriels du secteur agroalimentaire et les centrales d’achat de la grande distribution se terminent fin février, le réseau syndical FDSEA-Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor, comme dans beaucoup d’autres départements, est passé à l’action. « Ces rendez-vous sont cruciaux pour nous : les échanges qui se déroulent dans les box impactent notre rémunération sur l’année à venir », a rappelé un des manifestants au sortir d’un magasin. Les opérations en grande surface se sont en effet multipliées samedi 20 février à Lamballe-Armor, lundi 22 février sur le secteur de Guingamp ou mardi 23 février à Dinan, Lannion et Lamballe-Armor à nouveau. Même si, selon un syndicaliste rapportant les derniers échos issus des échanges entre transformateurs et commerçants, les plus mauvais élèves seraient Carrefour, Aldi, Auchan et Casino, « aucune enseigne ne joue vraiment le jeu et toutes sont sur notre liste de course ». Le spectre de la hausse des coûts de production Ce que réclament les agriculteurs ? « L’application pure et simple de la loi Égalim imposant de prendre en considération les indicateurs officiels de nos prix de revient dans la construction des prix des produits alimentaires », explique Jérémy Labbé, président de JA 22. La pression qui pèse et va peser dans les mois à venir sur l’économie des exploitations est d’autant plus importante que la violente hausse des cours des matières premières (céréales, sources protéiques) est en passe de faire exploser les coûts de production dans toutes les filières. Lors de leur passage en GMS, les agriculteurs mobilisés ont distribué des flyers d’information aux consommateurs et expliqué « le désastre pour les producteurs de…
FDSEA et JA refont les rayons