Si les fourrages peuvent être couverts de déjection d’étourneau en cas d’envahissement massif, l’aliment sera peu engageant pour le troupeau. Quant au risque sanitaire, et notamment de salmonelle, il est faible. La masse de déjections laissée par des passages répétés d’étourneaux dans les bâtiments fait craindre des conséquences sanitaires à cause de ces souillures. Pour Pascal Le Moal, agriculteur à proximité du nichoir de Locarn, « ce n’est pas agréable de travailler dans des conditions sales, les mois de janvier et de février sont les pires ». L’éleveur insiste sur la propreté de son site. Il estime que la présence de ces oiseaux a diminué depuis 3 ans, « sans doute avec l’exploitation de certaines forêts de sapin, ou la baisse du nombre de fermes laitières… Le problème semble s’être déplacé vers la région de Guingamp et de Plouaret (22) ». Pas de portage de maladies Maël Peden estime qu’il vaut mieux héberger « 400 étourneaux pendant 4 mois que 4 pigeons toute l’année ». Même analyse chez Grégoire Kuntz, vétérinaire au GDS. « Même en masse et au niveau des pathogènes, il y a peu de lien avec les bovins. Les fientes d’étourneaux occasionnent moins de risque salmonelle que les pigeons, beaucoup plus inquiétants quand les nids se situent au-dessus des bacs à eau ». Les étourneaux présentent donc plus de risques de déprédation de grains de maïs que de contamination, même si quelques cas « ponctuels ne peuvent faire une généralité », prévient le vétérinaire, qui insiste plus sur la présence de cadavres dans les fourrages, « avec un risque botulisme, même si je n’ai pas connaissance de cas avérés avec des étourneaux ». Dans les bâtiments massivement envahis, « il n’existe que peu de solutions. La protection mécanique des tas d’ensilage reste la meilleure, en bâchant après chaque désilage ». Les films de sous-couche de 40 µ ont un petit effet répulsif…
Fientes : Un risque sanitaire faible