À partir de l’automne 2021, GDS Bretagne proposera un indicateur troupeau à partir d’un seul prélèvement sur lait de tank pour évaluer le taux de vaches infectées par la dermatite digitale. Pour mieux appréhender ce nouvel outil, une étude a été menée sur 300 troupeaux du Grand-Ouest en partenariat avec les GDS de Normandie et Pays de la Loire. Entre décembre 2019 et septembre 2020, 4 analyses de lait de tank ont été réalisées sur chaque ferme. Les résultats sont exprimés en proportion d’animaux infectés présentant une lésion quel que soit son stade (active ou chronique). « Selon la période de l’analyse, 9 à 15 % d’élevages se situaient sous le seuil des 15 % d’animaux ayant une lésion, c’est-à-dire que la maladie est absente ou très peu présente », rapporte Thomas Aubineau, responsable technique à GDS Bretagne. 25 à 35 % des cheptels étaient positionnés dans la tranche intermédiaire où 15 à 40 % des vaches sont touchées.
« Et enfin, 45 à 55 % des ateliers, soit une grosse moitié, se retrouvaient dans la catégorie où la prévalence est élevée avec plus de de 40 % d’animaux avec lésion. Là, la maladie coûte chère et il y a une marge importante de progrès en investissant dans la lutte. Dans ce cas, une approche préventive spécifique sera proposée. » Cette étude a aussi montré que les élevages avec un taux de renouvellement élevé ont davantage de problèmes de dermatite. Des études visant à expliquer ce lien sont nécessaires à l’avenir. « Par ailleurs, les données montrent que le risque d’être dans la catégorie des troupeaux fortement infectés est beaucoup plus élevé pour les cheptels qui ont intégré au moins un animal venant de l’extérieur par rapport à ceux n’ayant jamais acheté de bovins. Cela confirme qu’il est indispensable de mener un examen des quatre pieds avant achat. »