Malgré le plan de filière lancé en 2017, la reconquête des parts de marché laissées à la viande de volaille d’importation ne se fait pas aussi vite que prévu. « La Covid-19 a impacté la filière avicole par des modifications de la consommation faute de débouchés en restauration hors domicile (RHD). Les poulets lourds sexés destinés habituellement à la RHD ont été réorientés vers la grande distribution. Nous constatons un fort recul en canard à rôtir (-18 %), en pintade (-14 %) et en canard gras (-8 %) », rappelle Benoît Roncin, conseiller entreprise au Cerfrance, lors de l’assemblée générale locale qui s’est déroulée en visioconférence le 18 février. En 2020, les exportations de volaille ont reculé de 14 % et les importations baissent de 4 %. Les achats de viande de volaille et produits élaborés par les ménages ont progressé de 9,4 % avec un prix moyen en hausse de 0,7 %. Un solde commercial déficitaire en valeur En poulet, les volumes importés restent nettement supérieurs aux quantités exportées. Le solde commercial est plus déficitaire en valeur qu’en volume lié à l’exportation de pièces à moindre valeur ajoutée. « Les pièces de volaille destinées au marché d’entrée de gamme, à la restauration et à l’industrie sont importées à hauteur de 80 à 90 % de pays de l’UE (Belgique, Pologne, Pays-Bas, Allemagne, Espagne) », remarque Benoît Roncin. L’objectif affiché par la filière était de reconquérir chaque année 1 point de part de marché sur les volumes importés de volaille standard pour arriver à 10 points de reconquête en 2027. « Mais en 2019/2020, la progression de la consommation est toujours assurée par les importations. Le défi n’est donc pas encore relevé malgré la volonté de certains opérateurs. » 20 % de hausse pour les matières premières Depuis cet été, la hausse du prix des matières premières est de l’ordre de +20 % pour les…
La progression de la consommation assurée par l’importation