Dès septembre prochain, les premières tonnes de poudre de lait de la tour de séchage de la Sill seront mises sur le marché. L’outil industriel est doté d’une technologie dernier cri pour le volet traçabilité. « C’est l’aboutissement d’un projet de 7 ans », introduit Gilles Falc’hun, président de la Sill. La construction de la tour de séchage de Landivisiau (29) s’achève, les agréments sanitaires émanant de la DDPP (Direction départementale de la protection de la population) sont en cours, avant la phase d’essai qui aboutira sur des premières mises sur le marché en septembre prochain. L’investissement de 90 millions d’euros produira 18 000 t de lait infantile, « la grande majorité sera exportée. C’est une usine de taille moyenne, nous jouerons la carte de la niche avec des produits spécifiques », précise le président. Les commandes commencent à arriver des pays comme le Yémen. La tour de séchage approvisionnera d’autres contrées où « la classe moyenne a du pouvoir d’achat ». Sont visés notamment le Moyen-Orient, la Chine, des perspectives sont ouvertes sur l’Afrique. Traçabilité pointue Le site landivisien s’est inspiré pour ses contrôles en matière de traçabilité des domaines automobiles ou aéronautiques. « C’est inédit pour une industrie agroalimentaire, avec une traçabilité montante et descendante », explique Gilles Falc’hun. Concrètement, la planification des tâches des 70 salariés du site sera informatisée, les produits conditionnés pourront renseigner sur la provenance du camion de lait à la lecture de leurs codes-barres. Pour garantir une sécurité alimentaire maximale, le lait en poudre stocké en big-bags sera conservé pendant 15 jours avant conditionnement pour effectuer des analyses. Quand le rythme de croisière sera atteint, le site de Landivisiau devrait générer un chiffre d’affaires de « 100 millions d’euros vers 2024 à 2025 », conclut Gilles Falc’hun….
La tour se prépare à entrer en production