La déclaration annuelle obligatoire de ruches permet d’obtenir des chiffres régionaux sur la filière apicole. L’enquête auprès des professionnels bretons menée par l’ADA permet, quant à elle, de faire un bilan de la production de miel annuelle.
En 3 ans, entre fin 2016 et fin 2019, il a été constaté +16 % de ruches déclarées et + 3 % d’apiculteurs : ce phénomène est lié à l’augmentation du nombre de déclarations, mais témoigne également de l’intérêt grandissant des uns et des autres pour les abeilles. Attention cependant : 68 720 ruches détenues par 4 286 apiculteurs, cela représente un grand nombre de bouches à nourrir… Il n’est pas certain que le territoire puisse continuer à offrir les ressources alimentaires pour tout ce monde à l’avenir si cette augmentation se poursuit.
Pour réussir à cohabiter, plusieurs pistes : se former et participer à la vie des structures apicoles départementales. Avec pour objectif d’acquérir les compétences techniques indispensables pour maintenir les ruches en bonne santé et identifier les territoires dans lesquels les ressources alimentaires seraient déjà limitées. Enfin, implanter ou laisser pousser le plus possible d’espèces mellifères : trèfle blanc dans les prairies, ronces, lierre, pissenlits, châtaigniers…
Une saison 2020 plutôt correcte mais hétérogène
En Bretagne, les deux miellées les plus importantes sont celle de printemps (1/3 du volume) suivie par la récolte de miel de fleurs d’été qui représente le plus gros du tonnage. Moins bonne que 2019, 2020 semble avoir été une année correcte avec une moyenne de 23 kg de miel récolté par ruche. Dans le Finistère cependant, le mauvais temps pendant la miellée d’été est venu affaiblir les rendements, ce qui n’a pas été le cas en Ille-et-Vilaine. On le sait, les années se suivent et ne ressemblent pas : espérons déjà que les colonies sortent de l’hiver en bonne santé.
Tiphaine Daudin / Ada Bretagne