L’automoteur préserve les sols

dd7785.hr - Illustration L’automoteur préserve les sols
La rampe à patins de chez Bomech empêche en grande partie l’azote de se volatiliser.
L’épandage d’effluents avec un automoteur optimise les chantiers quand il est correctement ravitaillé au champ. L’ETA Emery vient d’investir dans ce type de matériel qui préserve la structure des sols.

Les chantiers d’épandage de lisier sont en plein changement à l’ETA Emery, de Saint-Hernin (29). Pour cette saison, l’entrepreneur a investi dans un automoteur AT 4103 du constructeur néerlandais Ploeger, capable de charger 16 m3 de matières liquides. Grâce à cet équipement, « le débit de chantier est plus important tout en gardant une pression au sol faible », résume Patrice Emery. Sur un chantier d’épandage de lisier de bovin et malgré les fortes précipitations connues durant cet hiver, les 3 gros pneumatiques en télégonflage n’ont laissé que peu de traces.

[caption id= »attachment_52749″ align= »aligncenter » width= »720″]dd7786.hr La cabine offre une visibilité idéale pour
le pompage.[/caption]

1 000 m3 par jour

Les tonnes à lisier de l’ETA serviront désormais uniquement au ravitaillement de l’automoteur. « Je préfère cette solution à des cuves tampons posées dans les champs : les manœuvres sont nombreuses à l’endroit où la cuve est déposée, il y a de fortes zones de compaction. Grâce aux citernes de ravitaillement, la tonne peut emprunter les traces du pulvérisateur pour rejoindre l’automoteur ». Pour un chantier au parcellaire adapté, Patrice Emery espère pouvoir épandre 1 000 m3 par jour, les 400  cv du moteur Scania permettent d’atteindre une vitesse d’application entre 8 et 10 km/h. Pour pouvoir obtenir ce débit, le facteur limitant sera l’approvisionnement en lisier : 2 tonnes de ravitaillement au minimum sont nécessaires pour ne pas faire attendre le chauffeur de l’automoteur. Grâce à son bras de pompage avec un angle de d’évolution de 360 °, le pompage peut s’effectuer facilement jusqu’à une distance de 2,75 m et une hauteur de 4,5 m.

[caption id= »attachment_52750″ align= »aligncenter » width= »720″]dd7787.hr Le débit de chantier devient conséquent quand 2 tonnes à lisier ravitaillent l’automoteur.[/caption]

Un travail efficace en temps

Dans ce secteur finistérien, de nombreuses parcelles sont en pente. Et l’entrepreneur de calculer le temps effectif de travail sans ce nouvel automoteur. : « Avec une tonne à lisier, on transporte plus de poids de matériel que de lisier. Sur une journée de 10 heures, le pompage dans la fosse ne représente que 20 minutes, tout comme l’épandage… On passe son temps au final sur les routes avec du matériel lourd en comptant la tonne et la rampe, avec une forte usure des pneus du tracteur ». À l’avenir, l’achat des tracteurs sera raisonné en fonction de cette nouvelle organisation. « Les tracteurs seront plus simples car destinés seulement à du transport. Le besoin de puissance sera moindre, sans équipements supplémentaires comme un guidage GPS ».

Coup de fouet aux cultures

L’ETA est équipée pour limiter la volatilisation de l’azote de ces effluents d’une rampe à patins de 18 m de chez Bomech ou d’un enfouisseur à dents de 6,70 m de chez Veenhuis. « Le temps d’assimilation de l’azote par la plante avec ces matériels est de 5 à 6 semaines, ce qui aura un effet coup de fouet sur le maïs », fait observer Amaël Billaud, directeur régional des ventes pour Ploeger. Concrètement, l’enfouissage juste avant un semis de maïs apportera les éléments nutritifs à la culture au moment où le besoin des plantes sera plus important. 


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