Les besoins en soufre du colza sont élevés (de l’ordre de 200 kg SO3 par ha), bien plus qu’en céréales, maïs ou betteraves. L’absorption devient forte très tôt en fin d’hiver (dès le début de la montaison, stade C2) et va croissante avec l’accumulation de biomasse du colza. Les risques de carence sont accrus pour les sols à risque de lessivage et à faible minéralisation (sols superficiels argilo-calcaires, sableux et pauvres en matières organiques), tout particulièrement lorsque les pluies cumulées de novembre à février sont supérieures à 350 mm, rappelle Terres Inovia.
Compte tenu du niveau de perte de rendement associée à une carence de soufre (jusqu’à 10 voire 20 q/ha), Terres Inovia conseille d’apporter 50 à 75 kg/ ha de SO3 sous forme sulfate. Les produits organiques appliqués avant colza fournissent peu de quantité de soufre (le plus souvent, moins de 10 kg SO3/ha). Cet apport est à réaliser entre les stades C2 et D1 pour anticiper la période de fort besoin du colza. Il est important de surveiller la vitesse de développement de la culture et les fenêtres climatiques permettant l’épandage pour apporter le soufre au bon moment.