Il existe une grande diversité d’associations d’espèces pour réaliser un couvert végétal. Il y a aussi différentes façon de le détruire. Cinq matériels ont montré leurs caractéristiques lors d’une démonstration, le 17 février à Paimpol. « Les couverts végétaux en interculture sont à considérer comme un atout pour votre système : ils peuvent permettre d’apporter une réponse agronomique à certaines problématiques et doivent être adaptés aux contraintes », introduit Matthieu Euzen, de la Chambre d’agriculture, lors d’une démonstration de destruction de couverts végétaux organisé avec la FDCuma à Paimpol le 17 février. Pour une interculture courte entre deux céréales d’hiver ou entre une autre culture (colza, protéagineux, légumes…) et une céréale il faut privilégier un couvert à croissance rapide. Pour une interculture longue, il est important d’éviter d’implanter des espèces précoces à cycle court car il y a un risque de montée à graine et de lignification. Cinq couverts à l’essai « Sur cette parcelle – avec comme précédent de la pomme de terre – appartenant à l’EARL de Kérano à Paimpol, nous avons semé 5 mélanges de couverts le 20 août avec un semoir à céréales de 3 m à 3 cm de profondeur », indique Matthieu Euzen. Avec un coût de 96 €/ha, le mélange phacélie (50 %)/tournesol (30 %)/trèfle 20 % est jugé trop cher. L’association phacélie (80 %)/vesce commune (20 %) a un coût de 80 €/ha. « La phacélie qui se développe rapidement a pris le dessus sur la vesce. Il faudrait peut-être remplacer la vesce par de la féverole. » Le couvert composé d’avoine rude (50 %)/tournesol (30 %)/vesce commune (20 %) revient à 102 €/ha. Le point négatif est le coût, le tournesol avec un système racinaire en pivot est positif pour la structure du sol. Le mélange avoine rude (50 %)/phacélie (30 %)/trèfle d’Alexandrie (20 %) est bien développé, il manque un peu de phacélie et il aurait été préférable de semer 4 kg/ ha plutôt que…
Le matériel de destruction de couverts en démonstration