Les 25 ha de serre de l’entreprise Duijvesteijn aux Pays-Bas sont chauffés par géothermie, grâce à une eau captée à 76 °C dans les entrailles de la terre. [caption id= »attachment_52192″ align= »alignright » width= »244″] Ad van Adrichem devant la canalisation d’arrivée d’eau de forage.[/caption] La recherche d’un impact écologique le plus faible possible fait partie des gènes des dirigeants du site de production de tomates de Pijnacker, aux Pays-Bas. Les serres de cette entreprise familiale, basée au nord de Rotterdam et créée en 1970, n’ont cessé d’évoluer en sélectionnant des technologies modernes pour chauffer, éclairer ou diminuer les consommations énergétiques. Dès 2006, une cogénération au gaz vient maintenir la température des serres tout en produisant de l’électricité. L’année suivante, une réflexion est portée sur un système de chauffage géothermique, capable de puiser l’eau chaude de la nappe souterraine. « Une étude menée en partenariat avec l’université proche, les ingénieurs des Mines pour une étude de sol et des entreprises privées ont rassuré sur la faisabilité du projet », se souvient Ad van Adrichem, directeur du site de production qui compte aujourd’hui 25 ha de serre. La crainte d’une hausse des matières premières et la dépendance au gaz encouragent les responsables à se lancer ; les Néerlandais font alors office de pionniers dans le pays en se lançant dans ce projet gigantesque. Deux puits de 3 km « Aux Pays-Bas, nous avons l’habitude de communiquer et de partager nos données entre producteurs et experts pour avancer vite », témoigne Ad van Adrichem. Pour couvrir les besoins en chaleur de ses cultures sous abri, deux puits obliques de 3 km sont percés et atteignent une profondeur de 2,3 km, distance à laquelle les foreurs tombent sur le lit d’une ancienne rivière présente depuis plusieurs centaines de milliers d’années. Le premier puits sert au pompage d’une eau à 76 °C, le second réinjecte ce liquide…
L’eau de la terre chauffe les serres