Les couverts observés avant maïs

Dd7763.hr - Illustration Les couverts observés avant maïs
L’essai a été visité la semaine dernière. L’objectif de la plateforme est de semer un maïs après ces couverts, sans utiliser de glyphosate.
Les mauvaises conditions de semis et les repousses de céréales ont pénalisé l’implantation des couverts végétaux. À Crécom, un essai est en cours pour tenter de semer un maïs après ces couverts, sans utiliser de glyphosate.

« L’objectif de cette plateforme est de limiter l’érosion et les fuites de produits phytosanitaires », introduit Claire Poyac, conseillère à la Chambre d’agriculture de Loudéac. Sur le site de Crécom, 17 modalités ont été semées au 5 août dernier après un blé, à l’aide d’un semoir Rapid de chez Väderstad. La finalité de cet essai est aussi de pouvoir implanter au printemps prochain un maïs, sans avoir recours au glyphosate.

Conditions sèches

Les différents couverts ont souffert de mauvaises conditions de levée à la période estivale. « En plus de conditions sèches, les repousses de blé ont été très nombreuses », observe la conseillère. À cela s’est ajouté un fort développement de véroniques.
Si ces circonstances n’ont pas permis de couvrir rapidement le sol, Pierre-Yves Roussel, de la station de Kerguéhennec, rappelle « qu’un couvert semé tôt piège beaucoup plus d’azote : un semis au 15 août capte 90 unités, quand une implantation plus tardive en octobre n’en piège que 25 ».

Attention aux coûts des semences

Le coût induit par l’achat de graine peut aller du simple au quintuple… Ainsi, si un colza fourrager coûte 33 €/ ha, des mélanges plus élaborés composés de phacélie, de radis chinois, de féverole de printemps et de tournesol dépassent les 150 €/ha. Toutefois, Pierre-Yves Roussel estime que ce genre de mélange « fait un bon travail en termes de couverture du sol ». La présence de radis chinois structure le sol en profondeur tout en stockant des éléments nutritifs. Sur la bande semée en avoine diploïde à 30 kg/ha (pour un coût de semence de 56 €/ ha), la parcelle « peut se resalir au milieu du printemps, car l’avoine aura disparu ». L’essai livrera ses conclusions au semis du maïs, reste à savoir si cette culture pourra être semée directement sans désherbage chimique au
préalable. 


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