Gwendal Le Hen observe une variabilité de plus en plus importante des localisations de la dermatite digitée sur le pied. Une évolution qui complique la prise en charge en routine de la pathologie. « Même si la dermatite digitée est surtout associée aux bâtiments type logettes lisier, aujourd’hui, cette pathologie se rencontre dans tous les systèmes y compris très pâturants », estime Gwendal Le Hen, pédicure bovin chez Innoval. Pour le jeune homme, non seulement de plus en plus d’élevages sont touchés mais, malheureusement, la pathologie évolue. Traditionnellement, la lésion de dermatite est constatée au niveau de l’espace interdigité à l’arrière des pieds postérieurs. « Mais sur le terrain, nous remarquons que ces lésions migrent et remontent pour coloniser d’autres zones. » Et de détailler ces localisations de plus en plus fréquentes : sur limace et entre les onglons, sur les ergots, à l’avant des pieds, en couronne ainsi que sur les pieds avant. Salle de traite ou robot, seul le pied arrière est accessible Alors qu’en améliorant la propreté de l’environnement (raclage, paillage, ambiance) et en mettant en place des protocoles réguliers de soins, la dermatite peut être contrôlée en élevage, ces lésions délocalisées compliquent la donne. « En salle de traite, les gens savent repérer les lésions classiques et peuvent les laver et les soigner à la traite. En système robotisé, des systèmes de pulvérisation existent pour les prendre en charge à l’arrière des pieds postérieurs, même si certains animaux réussissent parfois à écarter ou à lever les pattes pour échapper au soin. Dans tous les cas, il est aussi possible d’opérer régulièrement sur des animaux bloqués au cornadis, par exemple une fois par semaine. À l’arrivée, la pression d’infection diminue dans le bâtiment », rappelle Gwendal Le Hen. Nouvelles localisations des lésions de dermatite : entre les onglons ou au…
Les lésions de dermatite se délocalisent