Pour mettre en place des mesures curatives et préventives adaptées, la gestion des lésions podales passe tout d’abord par leur identification précise. « Pour cela, il est nécessaire de déterminer leurs définitions, leurs critères d’identification et leurs niveaux de gravité et de les harmoniser », explique Aurore Duvauchelle Waché, chargée de projets Santé et bien-être des ruminants à l’Idèle. Une grille d’enregistrement des lésions podales créée il y a plusieurs années par le CFPPA du Rheu existe déjà et est actuellement très utilisée. « Mais certaines lésions ont évolué, notamment les lésions nécrotiques, explique la spécialiste. Il faut donc aujourd’hui ajuster la liste des lésions et apporter des repères les plus détaillés possible, de manière coordonnée, en concertation avec l’ensemble des acteurs travaillant sur la problématique des boiteries. » Ainsi est né, en 2019, le Comité technique national sur les boiteries des bovins. « Son objectif premier est de mener en France ce travail d’harmonisation afin d’avoir la grille de référence commune la plus précise », explique Aurore Duvauchelle Waché qui anime cette instance. Pareurs, formateurs, conseillers et vétérinaires engagés Le Comité est composé de l’ensemble des acteurs concernés par la santé des pieds : l’Association nationale des pédicures bovins (ANPB), le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) du Rheu, les Entreprises de conseil en élevages (ECEL), le Groupement de défense sanitaire (GDS), le Groupement techniques vétérinaires (GTV), l’Institut de l’élevage (Idèle), Marc Delacroix (vétérinaire et formateur), les Écoles nationales vétérinaires, les organismes engagés dans un dispositif de collecte et de valorisation génétique des données (lésions podales) et l’UMT eBis. Cette assemblée est divisée en un comité restreint qui échange sur des éléments ciblés (lésions et définitions, facteurs de risque…) pour proposer des évolutions et un comité élargi rassemblant une à cinq personnes par structure citée dont le rôle est notamment…
Parler le même langage grâce au Comité national boiterie