L’Apepha* souhaite que les agriculteurs puissent rentrer dans le capital des sociétés développant des projets photovoltaïques sur des terres agricoles afin d’y exercer un contrôle et récupérer une partie significative de la valeur ajoutée. « L’agriculture française doit prendre toute sa place dans la transition énergétique et participer concrètement aux objectifs nationaux de la PPE (Plan pluriannuel de l’énergie). Alors que la puissance photovoltaïque installée est aujourd’hui de 10 GW, la PPE prévoit un objectif de 35 à 44 GW pour 2028. Rappelons qu’il a fallu plus de 12 ans pour atteindre 10 GW installés. Au regard de ces objectifs, il est évident que des centrales photovoltaïques seront installées sur des terres agricoles. On parle donc d’agrivoltaïsme qui doit permettre de concilier production agricole et production d’électricité photovoltaïque », indique Pascal Chaussec, président de l’Apepha dans un communiqué. Pour réaliser 30 GW de plus en 7 ans, cela représente une surface au sol de 30 000 ha environ, soit 2 000 sites potentiels de production de 15 ha. Le guide de « bonne conduite » initié par l’Ademe doit permettre d’encourager les complémentarités entre agriculture et solaire photovoltaïque tout en préservant les espaces agricoles pour faire face aux enjeux alimentaires, climatiques, de biodiversité et de renouvellement des générations. L’activité agricole prioritaire « L’activité agricole reste prioritaire et la production d’électricité photovoltaïque est de fait, secondaire. Le bon sens paysan implique donc que l’agriculteur, exploitant ces terres, reste maître de la gestion de ses sols occupés par des panneaux photovoltaïques. N’oublions pas que ce sont les agriculteurs qui gèrent et valorisent près des deux tiers du foncier de ce pays et l’histoire nous montre que, pour tous les projets, la valeur ajoutée leur est systématiquement confisquée. » Une charte très insuffisante Les Chambres d’agriculture jouent un rôle essentiel dans les décisions d’urbanisme liées à ces projets. « La charte…
Photovoltaïque : Une part de la valeur ajoutée pour les agriculteurs