Étant donné les fortes pluies depuis le début de l’année, il est nécessaire d’évaluer l’impact du drainage sur le reliquat azoté de sortie d’hiver (RSH) mesuré fin janvier/début février.
Ces précipitations importantes ont pu engendrer la lixiviation des nitrates du sol au-delà de la profondeur maximale d’enracinement de la culture, réduisant le stock d’azote minéral disponible pour cette dernière. La quantité d’azote lixiviée dépend directement de la lame drainante, qui correspond à la quantité d’eau percolée au-delà de la profondeur exploitée par les racines. Cette quantité est variable en fonction du type de sol et du cumul de pluie.
Or, le stock d’azote minéral à la date d’ouverture du bilan (ou reliquat azoté de sortie d’hiver, RSH), permet de calculer la dose d’azote à épandre. Si la mesure du RSH est intervenue avant des séquences de pluies intenses, sa valeur peut devenir obsolète et une réactualisation s’impose.
En première approximation, la lame drainante peut correspondre au cumul des pluies sur une période donnée si le sol est à la capacité au champ au départ (sol ressuyé avec une humidité maximale), et si les conditions d’évapotranspiration sont peu intenses (c’est souvent le cas en période hivernale).
L’azote du sol disponible pour les cultures peut être estimé finement par modélisation. À défaut de pouvoir utiliser un modèle, des abaques sont mises à disposition par le Comifer.
Reliquat azoté