Salarié : Se préparer à perdre l’oiseau rare

Dd7752.hr - Illustration Salarié : Se préparer à perdre l’oiseau rare

« Un bon salarié est quelqu’un qui a vraiment envie de travailler, qu’il connaisse le métier ou pas  », estime Marc Jourdain, agriculteur à Maël-Carhaix (22), conscient de devoir parfois former une personne de A à Z. Avant de compléter : « C’est aussi quelqu’un qui part au bout de 4 ans avec un bon projet. Même si cela me complique la vie, je suis néanmoins content d’avoir fait un bout de chemin ensemble. En tant qu’employeur, c’est valorisant. » À propos de la nouvelle génération, Cyril Montier, installé en Gaec (70 vaches, 300 truies) à Penguily (22), confirme. « En lait, les embauchés font aujourd’hui 3 ou 4 ans puis ont envie de voir autre chose. Un départ n’est pas toujours simple quand on forme une bonne équipe. D’autant qu’ensuite, il faut un an pour former un nouveau salarié autonome à 100 %, le temps de voir une saison de pâturage complète ».

Ce turn-over doit même être pris en considération pour éviter que la structure soit trop impactée. Suite au départ de deux associés fin 2019, le Gaec des Trois Villages à Carentoir (56) a mis plus de 6 mois de « recherche active » pour recruter tour à tour deux salariés. Les associés ont repensé toute l’organisation pour proposer « des semaines de 4 jours et plus qu’un week-end sur trois travaillé » pour être plus attractif. Malgré un manège de traite et un robot d’alimentation pour limiter l’astreinte, la logique est aujourd’hui d’anticiper un éventuel départ : un apprenti est accueilli pour être formé mais aussi « embauché si besoin ».


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