Des prix qui se tiennent en femelles, marasme en jeunes bovins. Sur 2020, la situation des marchés a été contrastée en production de viande bovine, fortement impactée par la crise sanitaire. « Le marché de la viande bovine a été fortement impacté par la crise sanitaire sur 2020 et le contexte reste difficile à tracer sur 2021, notamment avec un très probable ralentissement des échanges avec le Royaume-Uni du fait du Brexit. Mais en parallèle, la demande chinoise est en hausse et les restrictions sanitaires imposées par le Japon viennent d’être levées », a précisé Julien Pruneau lors d’une rencontre « Locales online » sur la production de viande bovine organisée le 15 février par le Cerfrance Côtes d’Armor. Hausse de 2 % de la consommation de VBF « Sur les 10 premiers mois 2020, la consommation de viande bovine en France a souffert d’une baisse importante de la demande (- 2 %) notamment pendant le premier confinement (jusqu’à – 12 et – 13 % en mars – avril). Toutefois, la viande française a profité des restrictions sanitaires. La renationalisation de la production ainsi que la volonté des Français de consommer mieux et local ont permis une augmentation de 2 % de la consommation de viande bovine française. » « La viande de femelle, davantage consommée en France, a profité de cette évolution. » Depuis juin, les cours se maintiennent au-dessus de 4 €/kg pour les vaches bien conformées (catégorie R). La demande de viande hachée française a aussi dopé les prix de vente des femelles laitières (catégorie O mais plus particulièrement P). « Aucune baisse saisonnière n’est observée en automne et les cotations des génisses à viande sont aussi à la hausse », ajoute Julien Pruneau. « Ces tendances sont couplées à la baisse de l’offre laitière qui participe à la meilleure orientation des prix. » Les effectifs laitiers nationaux sont en effet en baisse de…
Un marché 2020 contrasté en viande bovine