Semis, binage, battage… Toutes les étapes seront proposées en 50 cm. En modifiant la couverture du sol, l’ETA Briand Delamarre souhaite en effet limiter le nombre d’interventions mécaniques et/ou chimiques dans les cultures de maïs.
Se servir de la plante comme premier « désherbant », tel est le pari lancé par l’ETA Briand Delamarre, à Languenan (22) pour la prochaine campagne de maïs. Pour cela, ils misent sur le semis à 50 cm d’écartement et ses atouts. Ils viennent d’investir dans un semoir monograine 9 rangs Maxima 3 TIML, de chez Khun. « Ce semoir est indexable, il permet de semer toute culture avec des écartements ajustables, entre 37,5 cm à 80 cm, le changement s’effectuant en moins de 10 minutes », explique Alexandre Delamarre, un des deux associés.
Moins de phytosanitaire
Ce semoir rejoint le parc d’équipement déjà présent : la rotoétrille, la bineuse en 50 cm et le nouveau bec cueilleur 12 rangs en 50 cm pour la récolte en maïs grain. Ces investissements permettront de proposer une prestation complète, à l’instar des services qui se développent en Île-de-France.
« Un semis à 50 cm favorise le nombre de lignes de semis, faisant obstacle au ruissellement de l’eau. Il aide à un recouvrement plus rapide du sol par la plante (gain de 8 à 10 jours) : ce qui limite l’érosion mais également le salissement en augmentant la compétitivité du maïs sur le reste de l’herbier », précise Anne Laporte, agronome à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Des techniques qui actionnent ainsi des leviers sur la qualité de l’eau. Implantés sur le bassin versant du Frémur, les deux entrepreneurs y sont sensibilisés et développent leur entreprise sur cette approche : « Mettre toutes les chances du côté de la culture pour réussir avec moins de phytosanitaire. »
[caption id= »attachment_52514″ align= »aligncenter » width= »720″] Achetée l’an dernier et utilisée sur 470 ha, la rotoétrille n’a plus de secret pour Alexandre Delamarre.[/caption]
Des rendements identiques, voire meilleurs
Les différents essais à ce jour permettent de démontrer que les rendements ne sont pas affectés par cet écartement comparé aux 75 cm habituels. Peut-être sont-ils même favorisés, un nouvel essai mis en place au printemps dans le secteur devrait permettre d’y répondre.