Un parc cohérent pour travailler à 50 cm d’interrang

Dd7731.hr - Illustration Un parc cohérent pour travailler à 50 cm d’interrang
Alexandre Delamarre et Philippe Briand devant leur nouveau semoir indexable Khun Maxima 3 TIML, permettant de semer de 37,5 à 80 cm d’interrang. L’objectif est de l’utiliser au maximum pour des semis de maïs à 50 cm.
Semis, binage, battage… Toutes les étapes seront proposées en 50 cm. En modifiant la couverture du sol, l’ETA Briand Delamarre souhaite en effet limiter le nombre d’interventions mécaniques et/ou chimiques dans les cultures de maïs.

Se servir de la plante comme premier « désherbant », tel est le pari lancé par l’ETA Briand Delamarre, à Languenan (22) pour la prochaine campagne de maïs. Pour cela, ils misent sur le semis à 50 cm d’écartement et ses atouts. Ils viennent d’investir dans un semoir monograine 9 rangs Maxima 3 TIML, de chez Khun. « Ce semoir est indexable, il permet de semer toute culture avec des écartements ajustables, entre 37,5 cm à 80 cm, le changement s’effectuant en moins de 10 minutes », explique Alexandre Delamarre, un des deux associés.

Moins de phytosanitaire

Ce semoir rejoint le parc d’équipement déjà présent  : la rotoétrille, la bineuse en 50 cm et le nouveau bec cueilleur 12 rangs en 50 cm pour la récolte en maïs grain. Ces investissements permettront de proposer une prestation complète, à l’instar des services qui se développent en Île-de-France.
« Un semis à 50 cm favorise le nombre de lignes de semis, faisant obstacle au ruissellement de l’eau. Il aide à un recouvrement plus rapide du sol par la plante (gain de 8 à 10 jours) : ce qui limite l’érosion mais également le salissement en augmentant la compétitivité du maïs sur le reste de l’herbier », précise Anne Laporte, agronome à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Des techniques qui actionnent ainsi des leviers sur la qualité de l’eau. Implantés sur le bassin versant du Frémur, les deux entrepreneurs y sont sensibilisés et développent leur entreprise sur cette approche : « Mettre toutes les chances du côté de la culture pour réussir avec moins de phytosanitaire. »

[caption id= »attachment_52514″ align= »aligncenter » width= »720″]7732.hr Achetée l’an dernier et utilisée sur 470 ha, la rotoétrille n’a plus de secret pour Alexandre Delamarre.[/caption]

Des rendements identiques, voire meilleurs

Les différents essais à ce jour permettent de démontrer que les rendements ne sont pas affectés par cet écartement comparé aux 75 cm habituels. Peut-être sont-ils même favorisés, un nouvel essai mis en place au printemps dans le secteur devrait permettre d’y répondre.

« Je ne quitte pas ma roto-étrille au printemps »

« Nous avons effectué les premiers passages de désherbage avec la rotoétrille Einbock de 12 mètres, acquise l’an passé, sur 470 ha. Cela a permis de conduire 100 ha des surfaces de maïs en zéro-phytosanitaire. C’est un outil polyvalent avec de nombreux réglages possibles. Deux passages sont proposés en maïs : un en aveugle dans les 5 jours qui suivent le semis, le suivant au stade 2/3 feuilles selon le stade de développement des adventices », décrit l’entrepreneur qui a adopté sa machine. « Au printemps, je ne fais que cela ! La fenêtre d’intervention étant courte, il faut être prêt. Si la roto-étrille intervient avant tout sur les petits stades du maïs, elle est utilisable jusqu’à 5/6 feuilles, stade où on peut ensuite déclencher le binage (guidée par palpeurs). On couvre donc toute la période de désherbage mécanique ». Tout est mis en œuvre pour éviter de déclencher des traitements chimiques. Jusqu’à l’ajout de dents derrière le tracteur pour effacer le passage des roues, zones tassées favorisant l’émergence d’adventices.


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