Dans un contexte laitier chahuté, sans revalorisation des prix sur 2021, les élevages vont accroître leurs difficultés de trésorerie, analyse Cerfrance Côtes d’Armor. Prix du lait en baisse, coûts de production en hausse, cours qui ne suivent pas en viande bovine, baisse des marges en céréales… « Sans revalorisation du prix du lait en 2021, les trésoreries vont se tendre », a indiqué Guy Chollet, conseiller d’entreprise, lors d’une rencontre « Locales online » sur la production laitière, organisée le 8 février par Cerfrance Côtes d’Armor. La production française est quasi stable sur 2020, mais la collecte est plutôt en repli sur l’Ouest en fin d’année. « En Bretagne, la baisse de production est sensible sur le Sud-Finistère et le Morbihan, mais reste dynamique dans d’autres zones. » À noter que la France est le seul pays laitier majeur à produire moins de lait qu’en 2014. « L’Allemagne et le Royaume-Uni ont maintenu leur production et la collecte reste dynamique en Irlande et Pologne. » Une demande toujours présente Côté consommation, « les marchés laitiers ont été bousculés par la Covid-19. Après un ralentissement de la demande mondiale en mars/avril 2020, une reprise a eu lieu. Le marché de l’export a été tiré par le beurre et la poudre grasse. Les demandes chinoise et russe ont été fortes en 2020 et la filière laitière a résisté. » En France, l’offre a été adaptée par les industriels pour faire face à la hausse des achats de beurre et crème en GMS. Ces achats ont compensé les pertes en RHD. Mais des incertitudes demeurent pour 2021 compte tenu de la persistance de la crise sanitaire et du Brexit. « Au sein de l’Union européenne, le Royaume-Uni représente 1/3 des yaourts et 13 % des fromages exportés par la France. » L’année 2020 avait bien commencé par un niveau du prix de base du lait A équivalent à…
Une revalorisation nécessaire du prix du lait en 2021