Le prix des matières premières a augmenté de 24,2 % en un an, faisant grimper le coût de production des volailles. Les acteurs de la filière tentent de faire passer cette hausse auprès des distributeurs. La grande préoccupation pour 2021 est l’explosion des coûts de production, liée à la forte augmentation du prix des matières premières. L’indice Itavi des matières premières affiche une hausse de 24,2 % en février 2021 comparé au même mois de 2020. « Cette flambée des cours est liée à la faiblesse du dollar, à la forte demande en céréales et protéagineux de la Chine, aux rendements mondiaux en baisse et à de la spéculation sur ces matières premières », analyse Gilles Huttepain, vice-président de l’Anvol. Avec 60 à 65 % du coût de production d’une volaille lié à l’alimentation, il fallait réussir à faire passer des hausses du prix de la viande au niveau de la grande distribution. « Nous avons réussi à faire passer une hausse de 6 % en début d’année mais nous continuons les négociations car nous devons atteindre les 9 % », précise-t-il. La menace de nouvelles importations Le sujet de l’accord de libre-échange Europe/Mercosur revient sur la table et inquiète la filière volaille française. « Nous sommes sous la menace d’un nouveau quota d’importation de 180 000 tonnes de volailles venant du Brésil. Cela ferait l’équivalent de 6 millions de poulets qui entreraient en plus chaque semaine en Europe. Du poulet en concurrence directe avec la production française mais ne respectant pas notre niveau d’exigence et avec des coûts de production 2 fois inférieurs aux nôtres », rapporte Paul Lopez, président de la fédération des industries avicoles. L’Anvol demande que l’État français ne ratifie pas cet accord sous peine de mettre en grand danger la filière volaille. « Le contexte inédit de 2020 confirme le succès des volailles auprès des Français mais fragilise fortement…
Aviculture : Les coûts de production explosent