Copeeks et Tell Élevage unissent leurs savoir-faire pour proposer aux aviculteurs une offre de service permettant de corriger des problèmes dans les poulaillers, indétectables sans l’aide d’une caméra et de capteurs.
Les sociétés Copeeks et Tell Élevage sont parties du constat que les aviculteurs élèvent leurs volailles dans des conditions hétérogènes : poulaillers neufs, rénovés, anciens, avec des systèmes de régulation différents… « Lorsque l’on échange avec les éleveurs, ils nous disent que tout fonctionne bien mais en creusant un peu, ils avouent que certaines choses ne vont pas et qu’ils n’arrivent pas à les corriger. Ce sont souvent des problèmes multifactoriels de gestion d’ambiance, entrées d’air parasites, mauvais circuits d’air, humidité excessive… Cela débouche sur des litières qui se dégradent entraînant des pododermatites et l’obligation d’effectuer des repaillages qui peuvent s’avérer couteux. Ces soucis de performances impactent directement les résultats économiques », explique Gwenaël Le Lay, dirigeant de Copeeks.
Identifier les points d’amélioration
Forts de leurs compétences en diagnostic de bâtiment d’élevage et en monitoring, Copeeks et Tell Élevage ont associé leurs savoir-faire pour proposer un nouveau service de supervision des élevages avicoles. « À l’aide de capteurs connectés et de la vidéo, des données sont collectées et analysées quotidiennement, des points d’amélioration sont identifiés et des solutions sont proposées à l’éleveur », décrit Jean-Luc Martin, directeur de Tell Élevage. La société commence par réaliser un diagnostic technique pour faire les tour des paramètres qui pourraient poser problème et sortir des points d’amélioration dans le poulailler dans lequel les capteurs seront installés. Ensuite, Copeeks livre une solution qui s’installe en une heure dans le poulailler. C’est un système avec un mât de 4 m de haut sur lequel est connectée une caméra grand angle avec 160° de vision couplée à différents capteurs – température, CO2, humidité et ammoniac – positionnés à 70 cm du sol. « Nous rajoutons quelques sondes extérieures dont une près de la sonde de régulation du bâtiment pour percevoir ce que capte le boîtier de régulation », précise Gwenaël Le Lay.
Savoir interpréter les données
« Avec ce système qui communique grâce à la 4G, nous avons des remontées en temps réel venant des capteurs et de la caméra. Ce qui différencie notre système d’une caméra classique, ce sont les algorithmes connectés à une intelligence artificielle qui permettent de dénombrer des animaux. Nous pouvons extraire des vues rapprochées ou des vues plus globales du bâtiment. » Copeeks sort des cartes thermiques qui ne sont pas les zones chaudes du poulailler mais les zones les plus et les moins fréquentées par les volailles permettant de visionner la répartition des animaux dans le poulailler. Une zone qui serait inoccupée est enregistrée comme une anomalie.
Jean-Luc Martin rebondit : « Il ne suffit pas de récupérer de la donnée, beaucoup captent de la donnée à en mettre plein les serveurs mais la problématique est bien de pouvoir l’interpréter. » Tell Élevage dresse un tableau de bord de supervision avec des éléments critiques, majeurs, mineurs qui est mis à la disposition de l’éleveur et de ses partenaires. Les éléments critiques et majeurs sont à corriger en priorité car ils impactent les performances. « Nous avons testé notre système de supervision chez 2 éleveurs de la Savel pendant plusieurs lots de poulets. Un bâtiment fonctionnait plutôt bien et l’autre moins. Sur ce dernier, après analyse et corrections des problèmes, l’éleveur a amélioré sa marge PA de 2 €/m2 », indique Gwenaël Le Lay.