À cause des alcaloïdes qu’il contient, le datura peut mettre en danger les troupeaux car la totalité de la plante est toxique. « Les graines de datura sont classées indésirables dans l’alimentation animale, aussi bien dans les matières premières que dans les aliments composés, depuis 1989 », rappelle Nathalie Priymenko, de l’université vétérinaire de Toulouse (31). Lors d’un colloque dédié à cette plante toxique, organisé par Arvalis, la spécialiste a rappelé les effets de la présence de l’indésirable sur les animaux. « Il y a un ralentissement des fonctions de sécrétion, le transit s’arrête. Il y a augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, des difficultés de respiration, une dilatation des pupilles ». Ces symptômes sont aussi valables pour les humains. Les substances toxiques provoquant ces effets sont présentes dans toute la plante, des feuilles aux graines en passant par la tige. Concrètement, le datura viendra polluer un ensilage de maïs « à partir du moment où 3 à 10 pieds sont recensés par hectare. Le problème, c’est que l’ensilage n’est jamais homogène car la plante se développe par foyer. Quand l’animal tombera sur ces pieds de datura, il risque de mourir ». Le broyage des graines augmente également de 3 fois la toxicité. Le labour ne résout rien Le datura se développe par des levées échelonnées, il peut donc être présent tout au long du cycle de la culture. « C’est une plante capable de repiquer très facilement, que ce soit après un passage de bineuse ou un arrachage manuel. Dans ce cas, il est important de sortir les plantes de la parcelle », conseille Clémence Aliaga, de chez Arvalis. La faculté germinative des graines est toujours possible même à forte profondeur, c’est pourquoi « l’enfouissement par le labour n’élimine pas complètement les germinations ». La stratégie de désherbage chimique « doit prendre en compte les levées…

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