Les essais réalisés en poulet de chair sur l’implantation de fourrages riches en protéines dans les parcours vont se poursuivre en pondeuse. Avec la demande sociétale qui incite à mettre les volailles en plein air, les éleveurs se retrouvent avec une grande surface de parcours qui n’est pas vraiment valorisée. Des essais se sont déjà déroulés à l’Inra du Magneraud et au lycée des Sicaudières en volaille de chair sur la valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines, ils vont se poursuivre en pondeuse dans le cadre du projet Valorage. Inciter à explorer le parcours L’inra de Magneraud a réalisé des essais sur 2 bandes successives dans 4 bâtiments possédant chacun un parcours. Un bâtiment était conservé comme témoin, un parcours était semé en espèces pures, un en mélange de deux espèces et le dernier en mélange complexe. « Nous avons diminué de 2 % les MAT des aliments croissance et finition afin d’inciter encore plus l’exploration du parcours. Durant les essais, les trappes du poulailler sont restées ouvertes 24 heures/24. L’idée était d’observer quelles espèces sont les plus appétentes, le comportement des volailles dans les mélanges et les performances zootechniques », explique Karine Germain, de l’Inra. Au lycée des Sicaudières, l’essai a été mené sur 6 lots avec un poulailler témoin et l’autre avec parcours enrichi et évolutif. Les trappes étaient ouvertes en journée et l’aliment était de formulation classique. Amélioration de l’IC Les essais de l’Inra ont prouvé que les espèces semées sur le parcours sont réellement consommées. Les volailles ont préféré la luzerne, la chicorée et ont montré moins d’intérêt pour la fétuque ou le lotier. « Ces différences entre espèces s’atténuent en mélanges qui se régénèrent mieux qu’en pure. Les performances zootechniques sont intéressantes avec notamment une baisse de l’IC. » Les résultats obtenus à la Sicaudières sont plus contrastés…
Des parcours riches en protéines