Les producteurs d’échalote sont en pleine plantation. Les cours restent hauts car les volumes proposés à la commercialisation sont moins importants. La production française d’échalote traditionnelle se cantonne depuis quelques campagnes à des volumes moins importants. Pour la saison passée, 18 000 t devraient être commercialisées avant la venue des nouvelles échalotes en juin prochain, alors que les 22 000 t étaient dépassées dans des années de récolte plus classiques. Conséquence : des prix qui grimpent, « qui compensent pour la majorité les pertes de rendement », analyse Pierre Gélébart, chef produit échalote chez Prince de Bretagne. Des prix rémunérateurs s’élevant à plus de 3 € /kg, très loin des mauvaises années où les coûts de production de 50 centimes n’étaient pas couverts, avec des prix payés au producteur de 10 centimes. « Quand la production dépasse les 22 000 t, les cours s’écroulent », résume le responsable. La plante bulbeuse traditionnelle profite aussi d’une consommation dopée par les confinements, avec des ménages qui cuisinent de plus en plus. « L’échalote entre souvent dans la composition des plats proposés lors de tutos de cuisine sur internet ». Une production stable « Nous sommes en pleine période de plantation, les producteurs ne sont pas à la vente. Il y a toujours 1 à 2 semaines avec moins de volumes », les prix hauts se maintiennent donc avec ces volumes restreints. Côté surfaces plantées, peu de changements depuis une dizaine d’années, les emblavements « n’explosent pas dans les bassins de production traditionnels que sont la Bretagne et le Val-de-Loire, car c’est une culture gourmande en main-d’œuvre ». La Bretagne a retardé petit à petit ses dates de plantation, la faute à de mauvaises conditions météorologiques. À cela s’est ajouté, l’an passé, un printemps sec, un mois de mai froid. S’il est hasardeux de prévoir les conditions des prochaines cultures des prochaines années, Pierre Gélébart remarque une tendance de fond où…
Echalote : Des cours qui se maintiennent