Les faucheuses-andaineuses automotrices améliorent la qualité de récolte des cultures. Installé en bio à Ploubezre, François Fercoq s’est équipé d’un modèle de chez John Deere et apprécie le coup de pouce de cet engin qui avance les dates de chantiers de battage.
La faucheuse en provenance de Californie de François Fercoq, agriculteur installé à Ploubezre (22) est déjà fin prête pour la prochaine moisson. Cet engin automoteur est utilisé depuis déjà plusieurs campagnes pour faucher les cultures de céréales, de colza ou de blé noir quelques jours avant leur pleine maturité, et ainsi simplifier les chantiers. « Les battages sont programmés à la manière des chantiers d’ensilage ». Pour la crucifère, le cultivateur costarmoricain fauche les plantes « 4 jours avant moisson selon les fenêtres météo disponibles. L’objectif est d’obtenir un grain sec pour une bonne qualité de battage ». Un des avantages de l’opération est aussi de couper les adventices type rumex avant leur maturité, pour empêcher par la suite les graines de germer. Toute la verdure indésirable sèche alors au soleil, limitant les impuretés.
Moisson précoce
Le fait de récolter plus tôt les cultures simplifie le calendrier de chantier, mais joue aussi en faveur des côtés agronomiques des parcelles. « L’été, nous sommes en pleine minéralisation de l’azote. Le fait de semer plus tôt son couvert végétal permettra de capter tout cet azote ».
Concrètement et sur ses terres, François Fercoq fauche son colza au 15 juin, afin de laisser la place à un semis de sarrasin. « C’est un semis très tardif pour le blé noir, en retard de 4 semaines. Mais ce retard est rattrapé lors de la récolte après fauche, à l’automne ».
La faucheuse John Deere modèle W 150 est équipée d’une barre de coupe MacDon de 7,5 m, capable de réaliser des andains « à droite, à gauche ou centraux. C’est une machine simple, facile d’entretien, qui peut tourner à 360 ° sur place ». Pour les déplacements sur route, des masses de lestage sont positionnées sur le relevage avant. La faucheuse « récolte très bien les céréales versées ». Les andains sont repris par une moissonneuse équipée d’un pick-up de 3,5 m de large, à une vitesse pouvant atteindre les 10 km/h.
Diversification
Sur les 90 ha de culture de la ferme, les espèces à destination humaine tiennent une place de plus en plus importante. Ainsi, François Fercoq a semé l’automne dernier en agriculture biologique du blé panifiable, pour compléter l’orge brassicole, le sarrasin ou les pois. En blé panifiable, trois variétés sont semées en mélange, « elles ont le même créneau de précocité ».