L’ifip analyse, sur son élevage de Romillé (35), le comportement individuel des porcelets dans chaque case de post-sevrage. Objectif : détecter rapidement les pathologies. L’animal n°12 ne prend plus le temps d’aller faire ses besoins dans la zone de défécation, il n’accède plus, aussi souvent qu’habituellement, à la zone d’alimentation ou à l’abreuvoir. La caméra, fixée au plafond, enregistre ses mouvements toutes les dix secondes ; les algorithmes analysent son comportement. Une alerte est transmise via l’ordinateur à l’éleveur qui peut réagir et soigner, au besoin, son porcelet. Voilà à quoi pourraient servir les caméras installées dans des cases de post-sevrage ou d’engraissement. [caption id= »attachment_53713″ align= »alignright » width= »245″] La caméra, au-dessus des animaux.[/caption] « Nous testons le système sur nos porcelets », indique Johan Thomas, en charge du suivi des essais, en partenariat avec la société Ro-Main. « Il s’avère que l’analyse du comportement individuel de chaque porcelet est compliquée. Ils ont tendance, surtout au début, à se regrouper au même endroit ; ils ne sont plus identifiables. Nous avons donc décidé de procéder à un suivi de chaque zone de la case, plutôt que de suivre chaque animal. Huit zones au total. Nous avons remarqué que certains porcelets malades, atteints de diarrhées, défèquent là où ils se trouvent au lieu d’aller à l’endroit où ils font leurs besoins habituellement ». Un comptage des animaux dans chaque zone de la case, en continu, permet, grâce à la multitude des données, de savoir si les animaux ont un comportement normal et ne souffrent d’aucune pathologie. « Nous n’en sommes qu’au tout début ; les caméras et les algorithmes seront de plus en plus performants ; les analyses seront plus fines ». La caméra pourrait être plus efficace qu’un abreuvoir ou un distributeur connecté (voir par ailleurs) et surtout, moins onéreuse. Elle pourrait aussi détecter les porcs mordeurs en cas de cannibalisme…
La caméra, un outil de pilotage en porc