Le démarrage de la saison est moins précoce que l’année passée, ce qui n’est pas plus mal pour être fin prêt et réaliser la visite de printemps.
Dès que les températures seront remontées (entre 16 et 18 °C), tout apiculteur doit prendre le temps de regarder tous les cadres de chaque colonie pour s’assurer de son bon état de santé et de la présence d’une reine en ponte.
L’indispensable visite de printemps
Malheureusement, c’est aussi lors de cette visite que l’inventaire des ruches mortes est réalisé : il faut s’occuper tout de suite de ces ruches qui n’ont pas passé l’hiver pour garder de bonnes pratiques sanitaires et assurer l’entretien du matériel. Cela revient à les enlever du rucher, réformer les vieux cadres, gratter et nettoyer les ruches à la flamme.
Laisser pousser les ressources alimentaires
En premier lieu, essayez le plus possible de laisser pousser toute ressource alimentaire intéressante pour les abeilles : pissenlit, haies (prunelliers, aubépine, ajoncs), et pour plus tard dans la saison (ronce, trèfle, châtaignier, lierre…), sans oublier bien sûr… le colza !
Pas de phyto en période de floraison et de production d’exsudats
Attention si vous envisagez un traitement phytosanitaire ! Gardez en tête que les pollinisateurs sont des alliés pour vos cultures : le rendement sur colza est meilleur avec des abeilles et sans produit phytosanitaire, plutôt que sans abeilles et avec un traitement (d’après une étude de l’Inrae).
Malgré tout, si vous envisagez une application, quelle que soit la culture, respectez la réglementation : tout emploi d’insecticides et d’acaricides est interdit en période de floraison et de production d’exsudats.
Par dérogation l’emploi de ce type de produit est possible si l’intervention a lieu en dehors de la période de butinage et si le produit dispose d’une mention « abeilles ».
La mention « abeilles »
Tiphaine Daudin / ADA Bretagne